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LA MINUTE POLITIQUEÉpisode 2 : La violence envers les maires vue par le Gers

Si les communes rurales semblaient relativement épargnées, les interpellations plus ou moins virulentes à l’égard des élus se répandent désormais jusqu’au fond des campagnes. Entretien avec Pascale Terrasson, secrétaire générale de l’Association des Maires du Gers.
©Michel Amat

Beaucoup moins virulentes que dans les grandes villes, les agressions qui restaient jusqu’ici disséminées commencent à gagner du terrain sur tout le département.

« Je n’ai pas connaissance de violences physiques dans le Gers, mais nous avons tous été interpellés de façon plus ou moins violente ces derniers temps. C’est quelque chose que nous ne connaissions pas encore il y a quelques années, mais nous avons remarqué un changement dans les comportements avec “l’après Covid”. L’autorité ou les lois sont plus difficilement supportées lorsqu’elles ne plaisent pas. Et comme nous sommes le dernier maillon sur le territoire à représenter l’autorité de l’État, nous ne sommes pas épargnés. Comme il a été dit, nous sommes “à portée de claque” » souligne Pascale Terrasson, également maire d’Endoufielle et vice-présidente de la Communauté de Communes Gascogne Toulousaine.   

Le projet de loi permettant à l’AMF de se porter partie civile en cas d’attaque de l’un des leurs est donc accueilli très favorablement, avec un certain soulagement.

« C’est une bonne chose que le Sénat se soit saisi de ce problème, on se sent un peu plus soutenus, car un maire est souvent seul sur sa commune. Les gens peuvent avoir des propos violents ou des comportements agressifs à travers les mots, et il faut se protéger tout en essayant de ne pas envenimer les choses. Il y a aussi quelque part une reconnaissance du travail que l’on fait sur le terrain, et c’est important de savoir qu’il y a ce soutien face à ces comportements et incivilités. »

Lors du dernier congrès départemental des maires du Gers, une convention de partenariat a été signée avec un cabinet d’avocats en droit public, afin de faciliter la tâche des élus lorsqu’ils sont confrontés à un sujet nécessitant l’intervention d’un juriste. De la même façon, une autre convention pourrait être mise en place pour intervenir dans des cas d’agression.

« Il faut voir quelles possibilités seront accordées à travers ce nouveau projet de loi, mais si l’Association des Maires peut se constituer partie civile, elle sera là pour soutenir ses collègues élus ».

Marielle Fourcade


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