C'est pendant le confinement que les prémices du Défilé des filles de Duprat ont vu le jour. « On faisait des défilés comme on pouvait, entre nous, pour montrer nos collections et continuer à faire tourner nos boutiques », commence Valérie Lafite, gérante de Val Shoes. « Lorsque la vie a repris son cours, l'association des commerçants a souhaité organiser des afters pour relancer les boutiques, et c'est à ce moment-là qu'on s'est dit qu'on pouvait continuer nos défilés, mais dans la rue ».
Valérie Lafite, avec Sandrine Collineau (États Dames) et Christine Haméon (Créa'Génie), imaginent donc un concept pour le moins atypique : un défilé de mode, dans la rue, accessible gratuitement à toutes et tous. « On voulait quelque chose de très bon enfant ! ». États Dames proposerait des tenues qui seraient habillées de chaussures en provenance de chez Val Shoes, le tout auréolé d'accessoires Créa'Génie.
« Et les mannequins sont des clientes ! On voulait des mannequins de la vraie vie ! », poursuit Valérie Lafite. Ainsi, déambulent sur le tapis rouge des femmes de tous les âges et de toutes les morphologies. « Il y a des jeunes filles de 18 ans, et des femmes de plus de 70 ans ! ». Une quinzaine de mannequins qui portent chacune cinq tenues. « C'est un véritable défilé ! ».
Pour cette seconde édition, c'est initialement la date du 12 mai qui avait été arrêtée. « La météo nous a obligé à repousser le défilé ». C'est donc à la date du 2 juin que le rendez-vous est pris. « Nous attendons la validation de la mairie, mais ça ne devrait pas poser de soucis. Et si jamais il pleut, nous avons trouvé une solution de repli à la Casa Fior ». Un report qui chamboule malheureusement quelques plans... « Nous devions proposer ensuite une soirée gourmande et musicale, avec la participation du Buenos Aires et de l'Aire des Saveurs, mais ils ne vont pas être disponibles... ». À charge de revanche donc !
Au-delà de l'aspect festif, cet événement a aussi un but commercial. « Pour nous, c'est un moyen de nous faire connaître auprès des gens, et d'attirer la clientèle dans une rue qui n'est pas forcément très fréquentée », poursuit Valérie Lafite. « Et puis les clientes peuvent voir les pièces portées par des mannequins, ça leur donne une meilleure vision du rendu. C'est concret, bien plus que si les pièces étaient uniquement en vitrine par exemple ».
Une dimension qui ne s'arrête pas à la rue Pascal-Duprat. « Cela permet de dynamiser la rue, mais ça permet aussi de mettre la lumière sur la ville ! Peut-être que cela peut donner envie à des gens des alentours de venir voir notre défilé, et qu'ils pourraient ainsi découvrir Aire-sur-l’Adour et les autres boutiques ». L'initiative a en tout cas donné des idées à d'autres commerçants qui reproduisent des collaborations similaires. « Une boutique de vêtements et une boutique de chaussures ont fait un défilé ensemble, dans l'une de leurs boutiques. C'est une bonne chose. On a lancé une idée, si d'autres la reprennent, tant mieux ! »
En attendant que l'initiative se développe chez les commerçants aturins (ou ailleurs), c'est donc vers le défilé du 2 juin qu'il faudra se tourner. « On ne pense pas encore à l'année prochaine, on va d'abord terminer celui de cette année ! », plaisante Valérie Lafite. « Mais nous avons des idées... Étant donné que nous avons trouvé un local grâce à la Casa Fior, on imagine proposer un deuxième défilé à l'année, pour présenter la collection automne-hiver. À voir... », conclut-elle. Et qui sait, peut-être qu'on est sur les prémices de ce qui sera par la suite la Fashion Week d'Aire-sur-l'Adour...
Timothé Linard
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