Saint-Jean-de-Luz est passé à l'heure andalouse. L'Andalousie ! Berceau entre autres du flamenco, de la tauromachie et des chevaux de pure race espagnole, cette communauté autonome du Sud de l'Espagne sera donc à l'honneur jusqu'à lundi.
Créé en 1993, ce festival, inscrit au programme culturel de la ville, a une histoire très singulière. La nièce du grand pianiste espagnol Ricardo Viñes, célèbre danseuse de flamenco avait pris l'habitude d'accompagner son oncle au Pays basque. Ricardo rendait souvent visite à son ami Maurice Ravel et la danseuse finit par s'installer à Saint-Jean-de Luz. A partir de ce moment là, elle se mit en quête de transmettre son art, notamment à Maiana Coronado qui créa par la suite le Festival Andalou.
Un festival riche en spectacles
Pour la 30ème édition de ce festival, la cité luzienne devrait faire carton plein comme chaque année. Même les élus ne tarissent pas d'éloge concernant l'événement. « Le festival andalou, rendez-vous ancré à la Pentecôte, contribue à illustrer les valeurs et façonner l’image dynamique et festive de Saint-Jean-de-Luz. Il permet de mettre en lumière non seulement une partie de son histoire en lien avec l’Andalousie et la danse flamenca, mais aussi de faire vivre quelques lieux forts luziens chargés de symboles, au cœur de la ville, et en dehors. Il est devenu un moment véritablement attendu de nos concitoyens », déclare Eric Soreau, adjoint au Maire délégué à l’animation de la ville, à l’événementiel, au tourisme, au commerce et à l’état civil.
D'autant que ce festival ravira les participants par sa complétion. Toutes les merveilleuses facettes de la culture andalouse seront couvertes comme « la musique, les arts visuels, la danse et l’histoire au travers de ses traditions. » Ainsi le cœur des badauds battra au rythme des cajons, des danses sévillanes et des guitares flamenca et les couleurs vives du folklore andalou inonderont les rues de la ville.
Depuis plus de 30 ans, à l'occasion du week-end de la Pentecôte, les rues de Saint-Jean-de-Luz s'empanachent des apparats traditionnels andalous. Et l'endroit phare de l'événement se situe aux Flots Bleus où sont installées les traditionnelles casetas qui seront accessibles les vendredi, samedi et dimanche. Au beau milieu du public se déroulent des spectacles de flamenco, des concerts, des danses sévillanes auxquelles les curieux pourront s'essayer.
Les immanquables têtes d'affiche
Du côté des célébrités, la guitariste et chanteuse lyrique paraguayenne Angelica Rodriguez s'est produite gratuitement le jour de l'ouverture sous le chapiteau Harriet Baïta. Le groupe basque Alma Flamenca Latina, aux rythmiques et sonorités flamenco-gypsy est intervenu ce vendredi, à l'occasion de l'ouverture des casetas.
Ce samedi, c'est la reine du flamenco, Patricia Guerrero qui enflammera le « Jaï Alaï » de Saint-Jean-de-Luz avec son spectacle « Deliranza », organisé par la Scène Nationale du Sud Aquitain. Les amateurs de danse pourront ainsi apprécier ce flamenco contemporain. Les tarifs s'échelonnent de 10 à 34 euros. Pour réserver, connectez-vous sur le site internet .
A noter aussi, l'exposition à la rotonde de Christian Bamale, photographe indépendant qui vit à Bayonne. « Ce projet d’exposition est né de l’idée de présenter au public des résonances entre le flamenco et le regard du photographe qui, dans l’imaginaire du photographe, associent des « paysages » à l’art flamenco. »
Pour de plus amples renseignements : Direction de la culture : 05 40 39 60 88
Sébastien Soumagnas
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