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La Grande Leyre, tranquille et sauvage

Après l’obtention du label « Rivière sauvage de France », ce fleuve à la fois tranquille et sauvage se lance dans les travaux d’embellissement…
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Question écolo : en quel endroit des Landes peut-on apercevoir des loutres d’Europe, des visons, des cistudes, des genettes, bergeronnettes ? Autant d’espèces pour certaines en voie de disparitions. Une fois, deux fois, oui, c’est effectivement le long de la Leyre, un lieu que ne longe aucune route…

Sur 115 kilomètres, du sud du Parc naturel au bassin d’Arcachon, en passant par la Grande Lande et le Pays de Buch, coule la Leyre, ce fleuve tranquille et sauvage, qui serpente sous une voûte d’aulnes et de chênes, entre les touffes d’osmonde royale. De couleur rouille, l’eau glisse sur le sable tandis que sur une longue partie de son cours, elle se dissimule du regard sous un tunnel d’arbres protecteurs, prenant le qualificatif de « forêt galerie ».

Aujourd’hui, c’est à la Grande Leyre que nous allons nous intéresser. En septembre dernier, le site a obtenu le label « Rivières sauvages », plutôt recherché et élitiste, puisqu’il n’a été décerné qu’à 16 autres, parmi les plus belles et préservées de notre pays.

Depuis, des travaux ont été menés pour sauvegarder et embellir le site. Ainsi du côté de Pissos, une ancienne décharge, visible depuis l’eau, a été nettoyée à l’aide de treuils, big bags et même de traineau. Et afin de restaurer la continuité écologique, les blocs ont été déplacés à la main depuis l’axe du courant vers les berges. Ainsi, il n’y a plus aucun barrage sur la centaine de kilomètres du cours.

Une lutte contre les espèces invasives a été menée dans le même temps, avec des travaux d’écorçage d’érable negundo et de catalpa – deux espèces d’arbres invasives - sur les berges du tronçon labellisé. Une opération consistant à enlever tous les tissus vivants entre l’écorce et le bois afin d’épuiser la souche en bloquant l’alimentation en sucres venant des feuilles. Ainsi 255 arbres ont été écorcés sur les berges, entre Sabres et Belin-Beliet.

Si vous recherchez calme et nature, voilà un lieu qui vous conviendra parfaitement, d’autant qu’en canoë ou en kayak, sur un parcours d’un à cinq jours, vous aurez tout le loisir de découvrir ce fleuve parfaitement inconnu, et néanmoins l’un des plus beaux de notre patrimoine. La la Leyre !

 

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