Psychologue du travail depuis près de 15 ans, notamment passé par une structure d'insertion, Charlène Tato a souhaité, en février 2021, lancer sa propre structure. Avec son cousin réparateur en électroménager, elle se penche alors sur ce projet qui verra finalement le jour au mois de mars de cette année. « Les objectifs du projet sont on ne peut plus simples : lutter contre le gaspillage électroménager, et agir en faveur de l'insertion professionnelle », commence-t-elle.
Pour le premier objectif, Charlène Tato s'est rapprochée des déchetteries locales. « Tous les jours, nous passons récupérer le matériel électroménager qui est déposé. Nous avons des conteneurs dédiés dans les déchetteries du Grand Dax pour nous faciliter le ramassage. Mais nous avons aussi des relations avec But et Conforama qui nous permettent de récupérer les produits sous garantie qu'ils récupèrent mais qu'ils ne réparent pas ».
COUP DE POUCE
Une démarche proactive du Comptoir de l'Électroménager Solidaire, qui est aussi ouvert aux dons. « Non pas aller déposer leurs produits en déchetterie, les personnes peuvent les déposer directement chez nous ! L'avantage, c'est que l'on peut faire du troc : ils nous déposent quelque chose qu'ils n'utilisent plus, et peuvent repartir avec un autre produit qui leur sera utile, et à moindre coûts ! ». Les membres de la structure peuvent aussi se déplacer pour aller chercher du matériel directement chez les personnes. « Dans le Grand Dax c'est gratuit, si l'on sort de cette zone nous demandons 5 ou 10 euros, en fonction de la distance, pour amortir les coûts du déplacement ».
Au cœur des locaux du Comptoir Électroménager Solidaire, ce sont 7 personnes qui y réparent des appareils électroménagers et y stockent des pièces détachées. « Il y a 5 salariés qui sont accompagnés de 2 encadrants techniques pour les guider, les former ». Sont concernées par cette structure d'insertion des personnes qui peinent à trouver un emploi, pour diverses raisons. « Nous avons un agrément qui nous permet de travailler avec le Pôle Emploi. C'est important pour nous, car ces salariés trouvent un intérêt à venir travailler, et ça donne donc encore plus de sens à ce qu'on fait ! », se réjouit Charlène Tato.
« On nous remercie sincèrement », poursuit-elle. Une clientèle par ailleurs relativement vaste, puisqu'elle est constituée de gens avec peu de moyens, mais aussi de retraités et de propriétaires qui souhaitent équiper leurs appartements à moindres coûts. « Nous n'avons pas d'objectif de rendement, mais nous estimons que pour que le projet soit viable, il faudrait réparer environ 700 machines à l'année, ce qui semble largement à notre portée ».
Actuellement uniquement tournée vers l'électroménager, Charlène Tato ne cache pas son envie de développer les activités du Comptoir de l'Électroménager Solidaire. « Nous aimerions développer l'informatique, pour agir en faveur de l'inclusion numérique par exemple. Nous souhaiterions aussi développer une offre plus mécanique, orientée vers les outils de jardinage par exemple. Mais nous sommes un peu limités par la taille de nos locaux, et donc le nombre de personnes que l'on peut accueillir... ! ». C'est en tout cas avec beaucoup d'optimisme que la fondatrice de la structure d'insertion aborde l'année qui vient. « Les particuliers et les collectivités viennent à nous, c'est une preuve que le concept plaît et est utile ! ».
AUTRES COUPS DE POUCE
Une structure comme celle du Comptoir de l'Électroménager Solidaire, ce n'est pas unique en soi. C'est pourtant très utile, la demande étant importante. « C'est important que d'en parler ! Pas forcément de nous, mais plutôt du concept. Que tout les personnes soient au courant qu'ils peuvent recycler leurs appareils électroménagers, et qu'ils pourraient servir à d'autres personnes par la suite ». En ce sens, nous vous invitons également à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux.
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