Michel Audiard, né à Paris en 1920, mort à Dourdan le 28 juillet 1985, scénariste, réalisateur français, mais surtout auteur de dialogues comme il ne s'en fait plus. Perso, au moindre coup de déprime, lovée dans mon canapé dans une grenouillère molletonnée (pas sexy en diable, mais bougrement confortable, sorry messieurs de casser le mythe, enfin la mite, enfin je sais plus...), le pot de Nut... (bzzzz, censure) à portée de cuillère à soupe (hey, j'ai pas dit louche alors que j'aurais pu !), je me refais inlassablement "Les Tontons Flingueurs".
Certains publicitaires arguaient que "Un Mars et ça repart", moi c'est plutôt un Audiard et ça repart... Car, pour dire vrai, il n'y a pas que les Tontons Flingueurs, il y a les autres aussi. Les Barbouzes, le Cave se rebiffe, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, le Pacha, et une palanquée d'etcetera... Allez, petite sélection cadeau pour vos propres moments de déprime. Pour la grenouillère molletonnée et le truc chocolaté à l'huile de palme, débrouillez-vous...
"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" (Les Tontons Flingueurs)
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence, on épouse." (Les Barbouzes)
"Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent." (100.000 dollars au soleil)
"La tête dure et la fesse molle, le contraire de ce que j'aime." (Comment réussir quand on est con et pleurnichard)
"Un pigeon, c'est plus con qu'un dauphin, d'accord, mais ça vole." (Faut pas prendre les enfants...)
"Mais pourquoi j'm'énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D'ailleurs, je peux très bien lui claquer la gueule sans m'énerver !" (Le cave se rebiffe)
"Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner." (Le Pacha)
"La justice, c'est comme la Sainte Vierge. Si on la voit pas de temps en temps, le doute s'installe." (Pile ou Face)
"Si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille." (Un singe en hiver)
"Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche." (Un taxi pour Tobrouk)
"Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose." (Le Guignolo)
"Dans la vie, il faut toujours être gentil avec les femmes. Même avec la sienne..." (Série Noire)
"Je suis pas contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir." (Les Grandes Familles)
"Il vaut mieux s'en aller la tête basse que les pieds devants." (Archimède le clochard)
"Quand on n'a pas de bonne pour garder ses chiards, eh bien, on n'en fait pas !" (Mélodie en sous-sol)
"Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si, dans ma vie, j'en ai entendu des conneries." (Un idiot à Paris)
"Le flinguer, comme ça, de sang froid, sans être tout à fait de l'assassinat, y'aurait quand même comme un cousinage." (Ne nous fâchons pas)
"À travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé." (Une veuve en or)
"Si on mettait un point rouge sur la tête des cons, le monde ressemblerait à un champ de coquelicots !" (Les Tontons Flingueurs)
"Moi, les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins d'Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle... Moi, quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile." (Les Tontons Flingueurs)
Et pour finir en beauté, juste se refaire un petit coup de la scène culte de la cuisine des Tontons...
Sur ce, bon lundi...
Enfin bon, moi je dis ça, je dis rien...
Gracianne Hastoy
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