François Bayrou vient d’envoyer un courrier à l’ensemble des élus (maires et présidents des structures intercommunales) pour les convier à une réunion « informelle », le 10 juillet prochain, afin de jeter les bases d’un Pays de Béarn. Non pas pour rajouter une nouvelle couche supplémentaire à l’indigeste millefeuille territorial, mais pour créer une coopération efficace et légère de nature associative.
Le maire de Pau constate un « affaiblissement » de l’identité du Béarn, « alors que son patrimoine historique, géographique, culturel, économique, agricole, industriel, scientifique et technique est parmi les plus impressionnants qui se puissent trouver ».
L’enjeu est, comme le Pays basque a su le faire (avec un Conseil des élus et un Conseil de développement), de prendre en main le destin du Béarn de manière cohérente et de lui redonner une grande ambition. François Bayrou propose ainsi que les principaux acteurs du territoire (communes, syndicats, intercommunalités, chambres consulaires, associations…) se retrouvent pour parler d’une même voix, et pour travailler « ensemble au service d’une fierté ».
De leur côté, les Chambres de commerce et d’industrie de Pau et de Tarbes organisent un deuxième forum économique Béarn-Bigorre, le 3 juillet, pour renforcer les coopérations entre les deux territoires.
Ces deux initiatives s’inscrivent dans une logique de terrain, au moment où la réforme territoriale et celle des chambres consulaires prônent des regroupements institutionnels de plus en plus vastes qui risquent de s’éloigner des préoccupations quotidiennes des citoyens et des entreprises.
Ici, dans le bassin de l’Adour, on connaît trop le danger de ces mastodontes institutionnels qui, naturellement, se concentrent sur leurs métropoles. Toute initiative qui vise à renforcer chacun de nos territoires et à développer des coopérations entre eux, doit être encouragée.
Le Pays basque, le Béarn, les Landes, la Bigorre et le Gers ont, plus que jamais, besoin que les Pays de l’Adour deviennent une réalité. Il faut savoir que ce bassin d’activité, à la qualité de vie exceptionnelle, est aussi puissant que Toulouse ou Bordeaux par le nombre de ces entreprises, par la présence de leaders mondiaux, et aussi par sa richesse (produit intérieur brut) et son patrimoine vivant.
François Loustalan
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