En 2021, 1.600 canards porteurs sains avaient été abattus à titre préventif, mettant en péril cette race locale au patrimoine génétique unique. Heureusement, des œufs ont pu être sauvés.
L’urgence a donné naissance, en 2022, à une association dédiée à la sauvegarde et au développement de la race. Aujourd’hui, leurs efforts sont salués au niveau national : le collectif vient de recevoir le Prix de l’Agrobiodiversité animale 2025, remis par Ceva santé animale. C’est la première fois qu’une volaille du Sud-Ouest décroche cette distinction, preuve de la valeur du travail accompli.
Pour autant, le combat est loin d’être terminé. Avec environ 1.300 individus recensés, la population reste fragile. La diversité génétique, amputée par les pertes, reste difficile à reconstituer. « Perdre des animaux, c’est aussi perdre une partie de leur patrimoine génétique, irrémédiablement », explique Benoît Jean, coordinateur de l’association. Afin d’éviter un nouvel effondrement, les éleveurs répartissent les canes sur plusieurs sites et en confient quelques-unes à des particuliers, en dernier recours.
Le prix de 15.000 euros vient ainsi récompenser une initiative qui repose encore largement sur les fonds propres des éleveurs. Entre 40 et 50.000 euros sont mobilisés chaque année pour faire vivre cette filière de niche, soutenue par le Conservatoire des races d’Aquitaine.
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CANARD BASQUELe Kriaxera sauvé de justesse et primé au niveau national
Alors que la grippe aviaire menaçait de le rayer de la carte, une poignée d’éleveurs s’est mobilisée pour préserver ce patrimoine vivant.

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