Voilà une initiative qu’elle est bonne, qu’elle est même salutaire, puisqu’elle permettra certainement de sauver des vies. La municipalité de Saint-Jean-de-Luz vient de décider de doter ses plages et les bords de la Nivelle de douze bouées de sauvetage, ce qui évitera certainement bien des situations critiques et bien des drames.
Ce qu’il faut savoir…
Mais attention, hein. Il s’agit de vraies bouées, pas de ces bidules gonflables en plastique, façon petit canard, inventés pour éviter l’appréhension de l’eau. Là, on tape dans le sérieux avec un matériel éprouvé, en mousse hydrophobe de polystyrène, empêchant de se remplir d’eau et de se dégonfler, sa flottaison étant obtenue par le principe de la poussée d’Archimède, car sa masse est inférieure à celle de son volume équivalent en eau.
Petit à petit, c’est toute la corniche de Saint-Jean qui est en train de percevoir sa dotation ; Cenitz, Mayarco, Lafitenia, Erromardie, la Grande plage puis les rives de la Nivelle, où l’on se baigne moins mais où on peut tout aussi bien perdre pied, et couler. Si vous êtes confronté à une telle situation, le geste à réaliser est enfantin : décrocher la bouée de son coffre de couleur rouge (because rouge = danger) ; dans une main agripper fermement le bout de la corde (30 mètres de long, la corde), et de l’autre, lancer la bouée vers le nageur en perdition, si possible tout près de lui. Ne reste pour lui qu’à y placer sa tête et ses bras, et à se laisser hisser jusqu’au rivage. La méthode a fait ses preuves.
Sinon, permettons-nous un petit conseil à la municipalité : ne personnalisez pas trop vos bouées, avec logo de la ville, couleurs, sigle et tralala. C’est le meilleur moyen de se les faire chiper et de les retrouver dans des appartements huppés du Marais ou à la Foire à la cochonnaille et aux objets bizarres. Ce n’est pas le prix que ça coûte de les faire remplacer, mais leur absence sur leurs emplacements pourrait être fatale aux nageurs ne sachant pas nager bien qu’ils soient persuadés du contraire, regarde Simone comme je fais bien le crabe.
Une opération qui va coûter 4.000 euros à Donibane Lohitzun. On connaît de l’argent plus mal dépensé !
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