Coup de chapeau : une navette de nuit pour les jeunes

L’image de l’étudiant fauché est dans tous les esprits. Celle de l’étudiant qui, au sortir de quelques bouteilles en ville, voit sa vie brisée à tout jamais parce qu’il a pris sa voiture l’est tout autant. La solution ? Le capitaine de soirée ou les transports en commun, bien sûr !

Seulement voilà : des bus la nuit, il n’y en a pas bézèfle. Une anomalie qui est effacée puisque chaque jeudi, une navette permet désormais de rallier le campus depuis les lieux de distractions palois, qui sont nombreux comme on sait.

Ce qu’il faut savoir…

Il s’agit d’un minibus de huit places desservant le Foirail, Barthou, Beaumont, la place Clemenceau (deux arrêts), le boulevard des Pyrénées, le square Aragon, la rue Joffre, le Hédas et les Halles, et faisant halte devant chaque résidence universitaire du campus de l’UPPA. À usage unique des étudiants, qui ont pris soin auparavant de s’inscrire grâce à leur smartphone (car l’étudiant est fauché mais a un smartphone) à l’association « La navette jeudi FACile ».

Le trajet leur coûte la très modique somme de 1 euro, le prix d’une bière. Les horaires vont de 0h30 à 5h30 du matin, permettant un passage toutes les 15 minutes, 20 tout au plus. 200 jeunes devraient bénéficier de la formule. Ce qui ne constitue pas pour autant un encouragement pour eux à se torcher grave.

Et si la formule fonctionne (elle va fonctionner, c’est sûr), on pourra la prolonger les deux nuits « chaudes » de la semaine, les vendredi et samedi, moments où on se « lâche » après une semaine de cours. Ne leur jetons pas la pierre, on est tous passés par là !

Cela dit, n’allez pas croire, en croisant ces navettes, qu’elles ne ramènent que de la viande saoule. Selon une étude réalisée par l’Unef, si 90% des étudiants palois sortent en centre-ville, 70% avaient l’habitude de rentrer par leurs propres moyens.

La navette correspond donc à un besoin, ce qu’ont compris les partenaires de l’opération, le Crédit Mutuel, Vittavi, le Syndicat mixte des transports urbains, l’Université et la Ville. On connaît de l’argent plus mal investi !