L’enjeu principal de ce rendez-vous est bien entendu la promotion des métiers de la Construction auprès des jeunes, de l’Éducation Nationale et des prescripteurs à l’emploi. Les Coulisses du Bâtiment, ce sont75.000 visiteurs environ chaque année en France, des visites animées par les professionnels et des échanges avec des passionnés.
Cette année, la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics des Pyrénées-Atlantiques- qui rassemble 710 entreprises et plus de 10.240 salariés, soit près des 2/3 des effectifs salariés du département, a ouvert les portes du chantier du Pôle Médical (19-21 avenue de l’Europe à Pau) et celui de l’Aviron Bayonnais (rue Montalibet à Bayonne). Sébastien Labourdette, président de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics des Pyrénées-Atlantiques nous en dit plus à ce sujet.
Que représentent les Coulisses du bâtiment pour votre organisation ?
Sébastien Labourdette (S.L) : L’an passé, les coulisses avaient réuni plus de 400 élèves, professeurs et prescripteurs. Ces journées suscitent un véritable engouement chez les jeunes. Aujourd’hui, 800 jeunes vont visiter nos deux chantiers des Pyrénées-Atlantiques. Cela permet aux élèves qui vont devoir choisir une orientation cette année de toucher du doigt les différents métiers du BTP et les réalités du terrain.
Au cours de ces journées, notre but est d’éveiller des vocations chez les jeunes. L’idée est de pouvoir leur montrer les réalités d’un chantier et d’avoir l’opportunité de parler avec les professionnels qui y travaillent. C’est aussi permettre aux visiteurs d’être les témoins des réalisations de demain et de se forger leur propre opinion sur le secteur. De quoi leur donner un premier aperçu des métiers du bâtiment et des Travaux Publics, un secteur aux multiples facettes.
Quel était le programme de cette 20e édition ?
S.L : L’objectif de cette opération est de faire découvrir le monde de la construction d’une manière originale et interactive. Nous avons donc imaginé une visite de chantier dynamique : des ateliers autour de la menuiserie métallique, de la sécurité, de l’électricité, des gros œuvres et des travaux pratiques ont été organisés. Des apprentis du CFA de Pau étaient également présents pour partager leur expérience avec les visiteurs.
Depuis deux ans, la filière du BTP subit de nombreuses perturbations. Comment se porte-t-elle aujourd’hui ?
S.L : La Covid, la hausse des matières premières, les difficultés d’approvisionnement et le manque de main-d’œuvre, et maintenant le manque de carburant… Comme beaucoup d’autres secteurs, le BTP n’a pas été épargné ! Oui, les entrepreneurs du BTP ont pris depuis plusieurs mois des coups derrière la tête, cependant il y a une réelle dynamique, du travail et des besoins.
Le département est très dynamique concernant notre filière. Au niveau régional, nous nous plaçons en deuxième position, derrière la Gironde. Actuellement, 2.400 postes sont à pourvoir dans les Pyrénées-Atlantiques. En ce moment, le taux de chômage est assez bas, donc nous nous devons d’être innovants et décalés, parfois, pour attirer les jeunes. Le Bâtiment, ce sont 35 métiers différents, donc il y en a pour tous les goûts !
Quels sentiments prédominent chez les professionnels ?
S.L : Deux mots-clés sont à retenir : confiance et résilience. On a aujourd’hui des professionnels qui ont confiance en l’avenir, parce que le BTP s’exprime sur des temps longs. Les crises que l’on vient d’essuyer sont des variables qui viennent nous percuter sur nos variables, mais aujourd’hui, nous plantons des petites graines qui porteront des fruits dans cinq ou dix ans. Le BTP est une filière d’avenir, surtout lorsqu’on aborde le prisme de la rénovation énergétique.
Un dernier mot ?
S.L : Le changement passera par les jeunes. Ce sont eux qui portent l’avenir de la filière. C’est pour cela qu’on met en place des actions de sensibilisation auprès des jeunes. Le changement passera par les jeunes et par l’innovation.
Noémie Besnard
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