Les cultures électroniques regroupent les cultures de notre temps. Les nouvelles technologies ne sont plus nouvelles, mais font plus que jamais partie de notre quotidien, modifiant nos comportements et notre environnement.
Les principales missions de cette association béarnaise sont le soutien à la création et la sensibilisation de tous les publics à toutes les formes d’art. À travers son festival, elle met en avant, la création artistique électronique et numérique dans le champ des arts visuels, de la musique et du spectacle vivant.
Accès)s( interroge les effets de la généralisation des technologies sur nos cultures et nos sociétés. Privilégiant une approche pluridisciplinaire (artistique, culturelle et anthropologique), Accès)s( propose une réflexion sur les enjeux du monde contemporain et s’attache à une mise en perspective historique des œuvres et projets présentés.
Le festival se déploie à travers un programme d’expositions, de concerts, de spectacles, de projections, de rencontres, de conférences et d’actions d’éducation artistique et culturelle au numérique, dédié à des pratiques, des artistes et des penseurs les plus significatifs aujourd’hui, provenant de différents pays.
Cette 23e édition nous invite à retrouver de l'empathie envers le végétal, à en prendre soin, à travers les œuvres sensibles et poétiques d'artistes contemporains manipulant le numérique sous ses multiples formes.
Renouer avec le vivant
En 2003, le philosophe australien de l'environnement Glenn Albrecht crée et théorise le concept de "solastalgie" qu'il définit comme le résultat des "effets cumulatifs des changements climatiques et environnementaux sur la santé mentale, émotionnelle et spirituelle". La peur liée aux changements engendrés par la crise climatique prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés et chez les individus.
Elle touche particulièrement les jeunes générations qui s'emparent du sujet, échangent, communiquent, militent à travers les pratiques numériques (web, réseaux sociaux, création). Ce cette éco-anxiété naissent des initiatives réparatrices, optimistes et engagées.
Quel rôle le numérique peut-il jouer dans cette crise existentielle ? Peut-il participer à ce que les humains renouent des liens avec les autres formes du vivant, en particulier le règne végétal ?
Du 4 octobre au 25 novembre, du mercredi au samedi de 15 h à 19 h (entrée gratuite), l'exposition From Solastalgia nous propose de tourner nos regards vers des artistes qui, témoins de la scission entre humanité et règne végétal, tentent de la réduire ou de la réparer. Les visiteurs seront embarqués dans un univers sonore et visuel hypnotique, pour nous interroger sur notre rapport avec le vivant. Sept artistes présentent leurs œuvres dans la Grande galerie du Bel Ordinaire à Billère.
« Avec cette exposition, nous avons essayé de proposer des œuvres qui, par leur poésie, leur sensibilité, permettent de proposer un regard empathique sur notre environnement végétal naturel, qu’on a tendance à oublier », souligne Emma Bourras Carrère, l’une des coordinatrices du festival.
Parmi les temps forts de ce festival, on peut notamment citer la performance de MoTH, le jeudi 12 octobre à la chapelle des Réparatrices, à 19 h. Le musicien palois Thierry Moinet développe une friche sonore en combinant trois platines vinyles qui n’étaient jamais censés se rencontrer : des bruits blancs, des sons minimalistes, des captations de développement personnel…
Enfin, le 14 octobre à partir de 21 h, l’Ampli accueillera une soirée de musiques électroniques et festives.
Noémie Besnard
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