Apprendre à déjouer les pièges en vous méfiant des offres trop alléchantes, à repérer les signes qui sécurisent vos achats et ainsi éviter les sites frauduleux et ne jamais communiquer ses mots de passe, ni par mail, ni par texto ou téléphone sont le b.a.-ba pour éviter tous problèmes.
À l’occasion du Cybermoi/s, le mois européen de la cybersécurité, PresseLib’ voulait en savoir plus sur ce terme pas toujours facilement définissable pour les particuliers comme les entreprises.
Raphaël Clavère est le fondateur et gérant de l’entreprise Aesi. Après un long parcours en tant que responsable informatique, il a créé cette société de conseil et d'accompagnement informatique, à Denguin en 2012. Il s’est ainsi donné pour mission d’aider les TPE/PME dans le choix et la mise en œuvre de solutions informatiques sécurisées, depuis la phase de conseil jusqu'à la maintenance. Il a bien voulu nous éclairer sur le monde de la cybersécurité et donner au passage quelques conseils.
Quelle est votre définition de la cybersécurité ?
Raphaël Clavère (R.C) : Parler de la cybersécurité, c’est comme parler d’Internet : c’est un domaine très vaste qui regroupe énormément de choses. La sécurité informatique vise à protéger son système d’information d’un point de vue de la technique, mais aussi de la légalité, de la confidentialité des données et de l’intégrité.
Quelles sont les attaques les plus fréquentes ?
R.C : Le phishing et le ransomware [un programme informatique malveillant qui kidnappe vos fichiers et les retient en otage jusqu’à ce que vous payiez] sont les piratages les plus courants. Ce sont des messages envoyés au hasard pour recueillir des données bancaires, des images vidéo via la webcam de votre ordinateur, pirater vos réseaux et sites. Vol ou destruction d’informations, espionnage ou chantage, utilisation de sa machine pour en attaquer d’autres…les cybercriminels réussissent à s'introduire dans un appareil, un système ou un réseau informatique, et éventuellement à le détourner.
Comment peut-on sécuriser ses données et son ordinateur ?
R.C : La première chose est de vérifier l’hygiène informatique. Celle-ci passe par le fait de trouver des mots de passe longs, utiliser trois différents types de sauvegardes qui peuvent être externalisées et physiques, se méfier des messages inattendus (de votre banque, de l’assurance maladie, de La Poste…), vérifier les sites Internet sur lesquels vous faites des achats… Il existe de nombreuses façons de réduire les risques de piratage. Ces bonnes pratiques permettent de réduire de 80% le risque de piratage informatique. Le site Internet https://www.cybermalveillance.gouv.fr/ apporte des informations très intéressantes sur le sujet et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a créé un guide très précis, accessible sur le web. .(https://www.ssi.gouv.fr/guide/guide-dhygiene-informatique/).
Est-il possible de se protéger à 100 % ?
R.C : Non. Quel que soit votre niveau de protection, le facteur humain restera très important et ne pourra pas être totalement éliminé. Le problème, c’est qu’il y a une réelle méconnaissance des enjeux et des risques des attaques informatiques. Pourtant, Internet fait partie de notre quotidien. C’est pour ça que la sensibilisation et la formation du personnel sur les questions de cyber sécurité sont essentielles. Dans l’idéal, il faudrait un référent cyber sécurité dans toutes les entreprises.
Noémie Besnard
Les perceptions et les comportements des Français en matière de cyber sécurité
La Fédération bancaire française (FBF) est partenaire de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et participe à l’opération nationale de sensibilisation à la sécurité du numérique. Elle dévoile les résultats de son étude inédite menée avec Harris Interactive sur la cyber sécurité.
L’étude montre que les Français sont plutôt prudents en termes de piratage. Il faut dire que 51% des personnes interrogées déclarent avoir déjà été victimes d’une tentative d’arnaque aux données bancaires (parmi elles, 44% ont su détecter la fraude et l’éviter, 7% ont été arnaquées). À noter que les jeunes sont les plus exposés puisque 65% des 18-25 ans disent y avoir été confrontés.
D’autre part, 88% des Français craignent l’usurpation d’identité à partir du piratage de leurs données personnelles, 86% les attaques de leurs données bancaires et 83% se disent inquiets face aux arnaques possibles sur Internet et sur les réseaux sociaux.
Face aux dangers d’Internet, 76% des Français vérifient que les sites qu’ils utilisent sont sécurisés (cadenas, adresse URL…). 27% reconnaissent enregistrer leurs données bancaires sur les sites de vente en ligne et 51% notent ou enregistrent leurs mots de passe sur un support. Enfin, 41% des sondés ne consultent pas ou rarement les conditions et garanties lors de leurs achats en ligne.
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