De la réfection de la Villa Mirasol, vous n’avez raté aucun épisode. Et nous nous sommes fait un plaisir de vous raconter à plusieurs reprises sa renaissance inattendue, sinon par les Montois qui voyaient l’un de leurs joyaux architecturaux tomber en ruine avec les années.
Sauf que…
Sauf qu’il y a trois ans, Patrice Armengau et Etienne Clauzel, deux investisseurs, achètent sur un coup de cœur cette grosse, très grosse bâtisse bourgeoise achevée pile poil un siècle auparavant.
Après bien des études et bien des questions, il est finalement décidé de la transformer en hôtel restaurant ; il est vrai que le lieu semble prédestiné à une telle destination, pour peu que quelques menus travaux soient effectués.
En fait de menus travaux, c’est une refonte de fond en comble qui est effectuée. Car en plus de la nécessaire modernisation des lieux, il faut les mettre en conformité avec une palanquée de normes sécuritaires, incontournables lorsque l’on veut accueillir du public.
Et la Villa s’est ouverte, façon hôtel haut de gamme, offrant sept chambres (110 euros hors période des fêtes), dont deux suites, toutes constellées d’œuvres d’art originales. Sans oublier le salon de thé et le restaurant.
Quoique à ce restaurant, il manquait une tête visible. Voilà qui est résolu désormais avec l’arrivée en cuisine d’Armando Nogueira, trente ans seulement, qui malgré son nom lusitanien est de souche landaise, et a exercé ses talents chez des chefs prestigieux.
C’est ainsi qu’on l’a connu chez Alain Dutournier au Carré des Feuillants, chez Christian Sinicropi à la Palme d’Or à Cannes, ou chez Nicolas Masse aux Sources de Caudalies à Martillac.
À la Villa Mirasol, son projet consiste à faire, sans renier les fondamentaux des traditions ancestrales locales, une cuisine simple et goûteuse, mettant en valeur au fil des saisons les beaux et bons produits du terroir gascon.
Des exemples ! Des exemples ! scandez-vous du fond de votre bureau (bibliothèque, bureau, jardin, piscine, commissariat, cirque, etc.)
Voilà, voilà : que diriez-vous d’un carpaccio de truite de Geloux en entrée, vinaigrette figue et noix ou à la Royale de potiron, velouté de panais, salpicon d’andouille béarnaise ? Et en plat d’un suprême de volaille farci, miel d’arbousier, ou la « cousquerilha », un ragoût de merlu et de coquillage ? Avec en dessert une Dacquoise aux noisettes, mousse de marrons, ou la tourtière aux pommes Marisol et sa crème glacée à l’Armagnac…
Cher ? Même pas puisque existe une formule déjeuner à 21 euros pour les actifs pressés, offrant les grands classiques de la cuisine bourgeoise, type blanquette, brandade, bourguignon, tête de veau (toi-même !).
Il existe même une carte de tapas, pour le cas où vous vouliez rester au bar, avec croquettes au confit de canard, charcuterie de porc noir de Bigorre et fromage de brebis des Pyrénées.
De quoi mettre en appétit n’importe quel (quelle) végétarien, on en connaît. Et au fait, bienvenue à Armando, qui sait si bien éveiller nos papilles.
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