1500 COUPS DE POUCEÀ Dax, Duke Kustoms rend la moto plus accessible

Alain Duclos est ce qu'on appelle un motard. Détenteur d'un deux-roues depuis ses 16 ans, il a alterné entre tout-terrain, trail, vitesse, enduro, route, et bien d'autres, avant de s’offrir une Harley Davidson, et de ne plus jamais quitter l'emblématique marque américaine. À bientôt 56 ans, ce natif du Boucau a emmagasiné une expérience certaine, mais également du matériel.

« On a tous des blousons qu'on ne met plus parce qu'ils ne nous plaisent plus, ou parce que l’armoire les a fait rétrécir », plaisante-t-il. « J'avais envie d'en faire quelque chose, de les partager, car aujourd'hui les vêtements pour faire de la moto coûtent tellement cher... On se fait plaisir une fois, et puis après on y réfléchit à deux fois parce que les dépenses grimpent vite ».

Employé de collectivités locales, il cherche donc à se lancer en parallèle dans la création d'un lieu qui pourrait mettre en lumière ces blousons, gants, bottes, et autres accessoires qui dorment dans les placards des motards. « Ça remonte à plusieurs années, mais j'ai eu beaucoup de mal à concrétiser mon idée. J'ai accéléré mes recherches au début de l'année 2023, mais trouver un local était toujours mission impossible. Puis j'ai eu la chance d'avoir un ami, Gabriel Guilhard, de l'entreprise Artograph, qui m'a prêté un petit bout de son local ». Duke Kustoms, du surnom de son fondateur et de son appétence pour la mécanique, venait donc de naître.

« On peut y trouver à peu près tous les vêtements et accessoires de moto. Tout sauf les casques, car c'est encore autre chose ». Des vêtements qui sont déposés par d'autres motards, avec lesquels Alain Duclos se met d'accord pour un prix de vente, et qui sont ensuite à la disposition des acheteurs. « Je voulais un lieu qui pouvait rendre service. Beaucoup vendent leurs accessoires sur des sites internet, mais cela nécessite une organisation et du temps. L'avantage de la boutique, c'est qu'ils déposent les pièces, et c'est tout. Et pour les acheteurs, ils peuvent avoir plusieurs vêtements en un seul endroit ».

Tout est d'occasion. Tout, même le neuf. « Parfois des gens me ramènent des vêtements neufs, encore avec les étiquettes, mais je les mets en vente comme si c'était de l'occasion. L'objectif de la boutique ce n'est pas de faire du chiffre, c'est de proposer aux motards de faire des économies. C'est ça qui me fait plaisir. Par exemple, dès que l'on me donne des vêtements, je ne les mets pas en vente, je les donne en retour ». Une démarche qu'il qualifie lui-même comme « utopique », mais qu'il assume pleinement. « Je n'aime pas voir des motards mal équipés. Alors si je peux aider à mon échelle, c'est le principal ».

« Aujourd'hui, un jeune qui débute, il doit débourser entre 500 et 600 euros minimum pour une tenue, sans compter le casque, la moto, et tout le reste. Bien que certaines enseignes proposent des offres orientées vers les jeunes, le prix reste aux alentours des 400 euros au plus bas. En s'équipant en occasion, je peux proposer une tenue complète pour 200 euros ! ».

Et une tenue efficace qui plus est, Alain Duclos passant en revue chacune des pièces qui lui sont rapportées pour s'assurer de leur efficacité. « Je me suis beaucoup renseigné sur les aspects que je connaissais moins pour pouvoir être le plus pertinent dans ce que je propose et dans mes conseils ».