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Camp du Tuc de Berny

Des pilleurs aux fouilles de Beylongue
PL BEYLONGUE

De Beylongue, 365 habitants, situé près de Carcen-Ponson, au coeur des Landes, on connaît son château Bétan, transformé en gîte confortable. Mais ce que l’on ignorait, c’est que le sous-sol de sa commune recelait des vestiges gallo-romains.

Enfin, beaucoup l’ignoraient, mais certains, pas vraiment bien intentionnés, avaient dû en entendre parler et nuitamment, se sont rendus sur le site, interdit au public, dans le but d’y procéder à des recherches illégales, et d’empocher des trouvailles. Il est vrai qu’en 2001, des archéologues y ont trouvé une quinzaine de récipients accompagnés de quatre meules fragmentées et d’un broyeur, ainsi que des fragments de terre cuite. Sans oublier une nécropole, qui a livré trois sépultures et quelques ossements. Ce qui ne représente pas une valeur marchande remarquable.

Quelques petits malins ont dû estimer le contraire, puisque la semaine dernière, ils ont creusé deux larges tranchées, en forme de croix, d’une quarantaine de centimètres, sans trop de respect pour l’existant et surtout pour le passé. Si leur butin éventuel reste inconnu, le risque qu’ils ont pris s’avère disproportionné, puisqu’ils risquent jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.

PL BEYLONGUE EGLISEEn fait, si l’on interroge les villageois, ils vous indiqueront volontiers l’emplacement des fouilles. Il est placé à environ cinq cents mètres au nord de l’église, sur un domaine appartenant à un particulier. Dénommé camp du Tuc de Berny, situé au lieu-dit Le Borgne, il se présente sous une forme ovale et mesure 170 mètres sur 130. À l’est, un talus défensif domine d’une douzaine de mètres le fond du fossé et à ses alentours ont été édifiés des petits ouvrages défensifs, dénommés Petit Coume, Laboy et Lesgouarde.

Une maquette définitive du camp est d’ailleurs prévue, après qu’a été effectué un relevé topographique précis du lieu. Afin d’éviter d’autres dégradations, la mairie a demandé à l’Etat la reconnaissance officielle du site, ce qui le protègerait en théorie des malveillants. En attendant, les gendarmes patrouillent.

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