Dans le bâtiment, ça va cahin-caha, suivant que l’on ne regarde que le verre à moitié vide ou à moitié plein.
D’un côté, les ventes de logements connaissent, sinon une embellie, du moins un petit coup de boost. Mais de l’autre, côté ouverture de chantiers, on régresse, ce qui n’est pas un bon signe.
La situation en quelques chiffres…
C’est Christian Poyer, le président de la Fédération aquitaine du bâtiment qui dans une note à ses adhérents fait le bilan : la conjoncture économique est difficile pour sa branche, les collectivités territoriales peinent à trouver des financements depuis la mise hors jeu de Dexia et le remplacement du dispositif Scellier par le Duflot ne sera pas opérationnel avant longtemps.
Néanmoins, on constate des prémices d’une reprise d’activité, avec une progression au niveau national de près de 20% des ventes au premier semestre 2015, avec des niveaux proches de ceux relevés en 2011, aussi bien chez les promoteurs que chez les constructeurs de maisons individuelles.
Mais comme le souligne Jacques Chanut, le président national, « cette amélioration de la situation n’a pas encore véritablement atteint nos entreprises ; selon l’Insee, l’activité dans notre secteur a encore amputé de 0,2% la croissance de la France au deuxième trimestre. La faute au temps long de la construction, venant après huit années de crise. »
Mais revenons à l’Aquitaine, et à notre verre à moitié plein : le nombre de logements autorisés au second trimestre y est en augmentation, avec +19% dans le collectif, et 15% dans l’individuel. Ce qui permet une hausse de la production de béton de +11%, et une autre de +37% d’offres de prêts à taux zéro au premier trimestre.
En revanche, les ouvertures de chantier sont en baisse, de 3%, entraînant des dépôts de bilan et des envois de personnels à Pole Emploi. Alors, moitié plein, moitié vide ? À vous de juger.
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