Philippe Guilbaud, ingénieur en bâtiment et travailleur social à la retraite, est animateur en agroécologie. En 2022, il entend parler du réseau national Être, fondé en 2019 pour faire découvrir les métiers de la transition écologique aux jeunes déscolarisés et éloignés du monde du travail. Il co-fonde alors l’association l’Escoulinas, afin de créer la première école de la transition écologique des Pyrénées-Atlantiques.
À travers ses écoles, l’ambition du réseau est de donner envie aux jeunes éloignés de l’emploi d’aller vers une formation qualifiante et d’apprendre un métier qui a du sens. Selon les chiffres de la fondation Être, l’an dernier, 500 jeunes ont été formés dans la dizaine d’écoles du réseau.
« Le concept de ces écoles est simple : une pédagogie par ‘’le faire’’, sans école, ni salles de classe et reposant sur un réseau de professionnels. Nous proposons deux parcours pouvant accueillir entre 5 et 12 élèves : un parcours de remobilisation, pour découvrir l’écoconstruction et l’agriculture paysanne et rencontrer des professionnels. Le second parcours, préqualifiant, est destinée aux jeunes avec une appétence pour un domaine en particulier. Pendant 10 à 12 semaines, les jeunes travaillent sur les chantiers et apprennent le métier sur le terrain », raconte le co-président de l’Escoulinas.
Actuellement implantée entre Loubieng et Castétis, l’école de la transition écologique souhaite progressivement s’étendre sur l’ensemble du département. Encore en phase expérimentale, elle va mettre en place un troisième parcours en 2025, autour de la construction terre/paille. Il s’agit d’une formation qualifiante en collaboration avec l’AFPA et l’École de la Deuxième Chance.
COUP DE POUCE
Une première semaine de test en mars et un premier parcours de deux semaines en juin ont eu lieu, la rentrée scolaire s’annonce chargée pour l’association. Une dizaine de journées découvertes seront organisées jusqu’à décembre : le 12 septembre (au Lait P’tits Béarnais), le 28 septembre (sur l’écoconstruction) et le 4 octobre (au Clab sur le pressage de pomme).
« Le plus difficile, c’est de trouver les jeunes, car ils sont le plus souvent sous les radars. Ces journées découvertes nous permettront de gagner en visibilité sur le territoire et d’identifier des jeunes qui pourraient intégrer nos parcours », souligne Philippe Guilbaud.
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