La Soule est un berceau d’hommes (et de femmes) remarquables, au milieu desquels un nom revient avec insistance : celui de Jean Pitrau, de Tardets, un paysan visionnaire qui, dans les années soixante, milita pour que l’amélioration des conditions de vie des montagnards soient prises en considération. Une sorte de José Bové souletin, en moins politique, décédé trop jeune, en 1975 à 47 ans, d’une crise cardiaque.
Et l’objet aujourd’hui d’une sacrée considération ; la preuve, la Pastorale de cet été lui sera consacrée.
Ce qu’il faut savoir…
À l’origine de cette initiative, on trouve l’association Atharratze Jauregia, menée par Marcel Erreçaret et Hélène Garicoix, qui ont demandé à Pier Pol Berzaitz d’écrire le texte, en même temps qu’une douzaine de chants, en français pour la plupart, ainsi qu’en occitan et en basque. La mise en scène (l’errejent) étant du ressort de Jean-Pierre Récalt.
Mais une pastorale, ce n’est pas une conversation à trois ou quatre, mais un spectacle foisonnant, avec plusieurs dizaines d’intervenants, amateurs et bénévoles, dont la plupart montent sur scène pour la première fois.
Voici pourquoi tout le territoire – enfin, presque - se retrouve en répétition, chacun choisissant le rôle dans lequel il se sent le plus à l’aise. Ainsi pour jouer le rôle de Jean Pitrau, c’est Johañe Etxebarne « Ajia » qui s’est imposé, tant par ses qualités d’acteur que par sa condition de paysan ; sa femme sera Mathilde Baqué, le ministre de l’Agriculture Edgard Pisani par Pierre Pourrillou, José Bové (déjà !) par Arnaud Hastoy. La partie chantée étant menée pour le prologue par Jean-Michel Laxalt, pour l’épilogue par Loréa Iriart et Marcel Erreçarret. Une autre Hastoy (décidément, ils sont partout, je dis ça, je dis rien), Marianita étant en charge des costumes, tandis que Joimo Arhancet l’est de la partie dansée.
Les répétitions ont lieu chaque vendredi sous le marché couvert, en vue pour chacun d’être parfaitement rodé pour les grands soirs de l’été, le 17 juillet pour la représentation générale, les 24 juillet et 7 août au fronton de Tardets et le 15 août à Ochogavia.
Les Parisiens auront même la chance d’en profiter, puisque lors de son Festival d’automne, un extrait en sera donné le 17 septembre, au Théâtre du Châtelet. Pas sûr que Jean Pitrau aurait rêvé d’une telle destinée !
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