Photo : Juliette Seguin.« J'ai grandi avec des parents qui écoutaient beaucoup de musique », explique Emma Delsaux quand elle essaie de déterminer comment est née cette passion. « Je ne sais pas vraiment d'où ça vient, mais je sais que j'ai toujours été animée par l'écriture. D'abord de poèmes, puis naturellement ensuite de chansons ». C'est d'ailleurs au cœur de son parcours scolaire qu'elle crée avec des amis à elle un petit groupe de musique. « C'est plus tard j'ai eu envie d'être actrice », développe celle qui a commencé le théâtre pour vaincre sa timidité.
« J'ai toujours eu envie de vivre de mon art. C'est bizarre à dire, mais je savais que c'était mon chemin ! Et à travers la musique, je me sentais à ma place ». Ses premiers cours de chant arrivent au lycée, avant de participer à quelques ateliers d'écriture avec des paroliers reconnus. « C'était génial, ça m'a permis d'apprendre plein de choses ».
Depuis, Emma Delsaux a fait du chemin, jusqu'à devenir EM.MA. « Aujourd'hui je me consacre plus à ma carrière musicale, mais j'arrive à faire coïncider les deux, c'est cool ». C'est à Paris qu'elle s'est tout récemment installée pour se concentrer sur sa carrière, après avoir grandi d'abord dans le Gers, puis dans les Landes. « Je continue à apprendre beaucoup de choses, comme comment avoir une image, créer la personne que je veux être médiatiquement, et surtout construire mon univers ».
C'est dans un style chanson à texte/rock que la jeune artiste de 23 ans s'épanouit. « Pour les textes, j'aime beaucoup écouter du Alain Bashung, du Serge Gainsbourg. Pour la musicalité, j'écoute plutôt du rap, français avec Georgio par exemple, ou britannique ». Et pour les thèmes, c'est du Emma Delsaux pur jus... « Mon premier projet était assez introspectif. En ce moment, je dirais que j'aborde plutôt le passage de l'ombre à la lumière et de tout ce que cela comporte. Il y a aussi LE sujet, l'amour, et je me suis rendue compte que je parlais aussi beaucoup de guérison dans mes textes. Je trouve ça intéressant parce que finalement ça suit mon évolution personnelle ! »
Récemment, c'est du côté de Luxey qu'EM.MA s'est faite remarquer lors du « Plateau de Musicalarue », un rendez-vous en amont du grand festival du mois d'août. « Depuis novembre je suis accompagnée de garçons sur scène. Ensemble, on joue beaucoup ! On a joué à Paris, et nous avons des dates de prévues pour cet été, notamment le 1er juillet à Vieux-Boucau en première partie de Bertrand Belin ».
COUP DE POUCE
« Pour le moment, je fais tout toute seule. Cela demande beaucoup de temps et ce n'est pas toujours le plus simple ! », constate Emma Delsaux. « Si des personnes souhaitent nous contacter pour que l'on joue dans leur salle, restaurant, bar, etc, il ne faut pas hésiter ! Le meilleur coup de pouce dont on pourrait bénéficier, c'est de nous donner l'opportunité de jouer ! », scande-t-elle.
Cet été sera aussi celui d'un nouveau single, « Goût Amer », qui devrait être le premier d'une série dont les sorties sont imaginées tous les deux mois environ. « Pour la fin de l'année, il y a un court-métrage/clip de prévu ». Et pour la suite ? « Nous avons de la matière pour faire un album, mais je préfère attendre. Je suis perfectionniste, j'ai pris goût à travailler précisément mes textes et mes chansons. Certaines sont encore en chantier après un an ! Et puis forcément, il y a aussi le rêve d'écrire et de jouer dans un film... J'ai des rêves, maintenant, j'aimerais qu'ils deviennent des objectifs », conclut-elle, pleine de détermination.
Timothé Linard
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