La diversification des cultures se poursuit donc parmi les adhérents, leur offrant au passage de nouveaux débouchés, non seulement en France mais partout en Europe.
« Pour certains agriculteurs, il s’agit de récoltes record, et pour la grande majorité, les rendements sont très bons », expose Euralis, qui parle d’une minorité d’adhérents sous les 10 tonnes à l’hectare. La coopérative déclare avoir tourné à plein régime en cette période-clé : « Les appels de marchandises ont été plus importants que d’habitude, en lien avec les programmes d’exécution bateaux pour les départs à l’export ».
Nouvelle usine en Roumanie
Cette belle collecte est en grande partie liée aux bonnes conditions météo cette année, avec un printemps clément et un mois d’octobre particulièrement sec. « Cette année est exceptionnelle : on n’a pas eu une goutte de pluie entre le 5 et le 30 octobre. Ce qui a un impact positif sur les taux d’humidité : pour le maïs, on est autour de 25-26 % alors qu’au vu des conditions de cultures estivales, on avait estimé une humidité moyenne plus élevée », a précisé Franck Camet-Lassalle, responsable grands comptes chez Euralis.
Enfin, tandis que le coût du séchage a augmenté avec les tarifs du gaz, les agriculteurs devraient quand même profiter de la hausse actuelle des cours des céréales.
En parallèle, Euralis poursuit son développement hors de nos frontières. Après la Russie, la coopérative a indiqué à la rentrée qu’elle investissait en Roumanie (à Brăila) dans une nouvelle usine Lidea de production et de conditionnement de semences. On rappelle que la société Lidea est née du rapprochement entre les activités semences d’Euralis et Caussade. « Cet investissement concrétise notre volonté de croissance à l’est de l’Europe, en proximité des bassins de production de céréales et d’oléo-protéagineux à fort développement. Notre réussite passera par une proximité toujours plus importante de nos marchés et de nos clients finaux, les agriculteurs », avait alors précisé Olivier Paul, directeur général délégué de Lidea.
Autre annonce intéressante de la coopérative : sa participation à la chaire Germéa, « groupe d’études et de recherche sur les mutations de l’entreprise agricole ». Cette chaire associe Toulouse INP-ENSAT (École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) et, outre Euralis, les groupes coopératifs Vivescia et Terrena.
Les travaux menés s’appuieront sur les compétences de sociologues, d’économistes et de gestionnaires. Il s’agira notamment d’étudier la transformation des exploitations agricoles, de leur salariat, de leurs pratiques managériales ainsi que leurs « performances et capacités à recomposer les chaînes de valeur et à répondre à de nouveaux défis économiques, environnementaux et sociaux ».
Malgré la triste nouvelle de la disparition de Christian Pèes, le navire Euralis poursuit donc toujours le développement et la transformation initiés par le président historique de la coopérative, chantiers aujourd’hui menés sous la présidence de Christophe Congues.
Plus d’informations sur le site internet d’Euralis à Pau-Lescar
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