Lynxter, c’est d’abord un « projet de copains », initié par Thomas Batigne, Julien Duhalde et Karim Sinno lors de leurs études à l’ENIT de Tarbes. Passionnés par les nouvelles technologies, ils s’adonnent à la conception d’une imprimante 3D nouvelle génération : la S600D.
Encore étudiants, ils avaient développé un premier prototype, rapidement suivi par la signature d’un premier contrat… avec Airbus ! Les trois comparses conçoivent ce projet lors du concours entrepreneurial les Entrep’. « Il nous a permis de nous faire connaître et de nous mettre le pied à l’étrier », note Thomas Batigne. « Grâce à lui, Airbus s’est montré très intéressé par notre projet ».
Les trois compères ont réalisé leur première machine « en six mois dans le garage des parents de Julien, pour le compte d’Airbus ». L’avionneur et Compositadour sont parmi les premiers acquéreurs. Ils utilisent la S600D pour des applications techniques variés (pièces maintenance d’urgence, outillages d’atelier, prototypes bureau d’étude, conception nouveaux produits, …).
Les trois ingénieurs avaient pu mesurer dès leurs débuts l’intérêt des grands groupes pour la fabrication additive. La collaboration s’est poursuivie avec Airbus, puisqu’il a depuis acquis deux autres machines : « Ils s’en servent pour du prototypage ou de l’outillage de production. Cela leur a permis de mettre en place un circuit court de fabrication interne, et par là de réduire le temps de développement de certaines pièces techniques », révèle Karim Sinno.
Au service des établissements de santé…
Pendant le confinement, Lynxter ne reste pas inactif : « Quand nous avons vu qu’il y avait une pénurie de matériel, nous avons décidé de mettre à disposition nos ressources », explique Thomas Batigne, co-fondateur et président de la start-up basque. Lynxter souhaite ainsi venir en aide au personnel soignant, qui, par manque de matériel, doit travailler sans protection, mais aussi aux entreprises qui ne peuvent pas produire assez d’équipement médicaux à cause de la crise sanitaire mondiale.
« Nous offrons notre aide gracieusement, car c’est la moindre des choses. Cette crise sanitaire a au moins l’avantage d’avoir créé un grand élan de solidarité. Nous sommes aujourd’hui tous tourné vers le même objectif ».
A la suite de l’annonce de Lynxter, plusieurs personnes mettant en relation des entreprises avec des établissements médicaux de Montpellier et Toulouse ont contacté les trois entrepreneurs pour une collaboration. « L’objectif est de répondre à la pénurie intelligemment, avec les bons matériaux et les bons procédés pour apporter une aide pertinente ».
Résultat : plus de 10 000 visières ont déjà été produites, dont 800 pour le Centre Hospitalier de la Côte Basque. Et ce n'est pas fini… « Nous souhaitons agir comme nous le pouvons face à la propagation de ce virus. Nos machines ont commencé à tourner à plein régime pour produire des visières de protection pour le personnel soignant », précise-t-on chez Lynxter.
Plus d’information sur le site Internet de Lynxter - cliquez ici
Pour découvrir la démarche Entrepreneurs Solidaires, cliquez ici
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