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Fier d’être Gascon… jusqu’au bout !

Patrice Chuisa affiche son amour pour sa Gascogne natale sur tee-shirts et goodies à travers sa marque « Fier d’être Gascon putain con ». Un cri du cœur bien d’ici.
Patrice Chuisa montre un tee-shirt et divers objets de la marque "Fier d'être Gascon putain con "DR
Il fallait oser, et il l’a fait. Il faut être du “coiiin”, avec l’accent, pour bien comprendre qu’ici, il ne s’agit pas d’un "gros mot", mais plutôt d’une interjection ponctuant les conversations, signifiant au choix et selon les situations « Waouh ! », « Pas de bol », « Trop de chance », « Tu m’agaces »… Les Gascons comprendront.

« Il y a une dizaine d’années, j’étais gérant du Centrakor à Fleurance (un magasin dédié à l’univers de la maison, ndlr), et je vendais des produits floqués “Fier d’être Marseillais”. Je me disais que c’était triste de ne rien avoir à proposer sur le département. J’ai pensé alors à “Fier d’être Gersois”, mais ça ne sonnait pas bien. Quelques jours plus tard, j’ai trouvé “Fier d’être Gascon”, et ça sonnait déjà mieux. Sauf qu’il manquait encore quelque chose. À force de réfléchir, j’ai fini par lâcher spontanément “Putain con !”. Et là, j’ai dit “Ben voilà, j’ai trouvé”… » s’amuse Patrice Chuisa.

À l’époque, il commence alors à vendre quelques stickers et tee-shirts, brodés à Simorre, affichant fièrement son slogan. Une toute première version de ce qui deviendra plus tard sa marque. L’affaire reste un peu confidentielle, jusqu’à ce que la pandémie ne vienne confiner les populations. Et dans une vie au ralenti où l’imagination prend le pas sur l’action, Patrice cogite sérieusement.

« J’ai contacté un ami sur Paris qui avait créé sa marque “Cop de pes” pour lui exposer mon projet et je lui dire que j’étais prêt à me lancer. Il m’a dessiné plusieurs têtes de Gascons, et m’a laissé le soin de choisir. Je suis très fier de notre logo ! Je me suis autofinancé, car même si la banque était prête à me suivre, je savais que mon projet était viable ».

Le nouvel entrepreneur, aujourd’hui responsable d’un magasin de produits frais, a pris le temps aussi de définir les objets qui rencontrent le plus de succès auprès des touristes : les mugs, les porte-clés, les magnets, les éco-cups, et les décapsuleurs. Sur les gobelets réutilisables, il rajoute les graduations permettant de les utiliser en cuisine, et propose un décapsuleur magnétique, histoire de ne pas le perdre en chemin.

Les tee-shirts, en coton de bonne qualité, sont floqués et brodés en France, dans la région parisienne. Uniquement blancs - après avoir renoncé au noir qui gardait trop la chaleur et au rouge qui ne plaisait pas plus que ça -  ils portent la croix gasconne au niveau de la nuque, et se déclinent en version « J’aime les Gascons » pour les femmes. 

« Pour l’instant, on trouve mes produits à Auch au bureau de tabac Le d’Artagnan, au pied de l’escalier monumental, ainsi qu’au magasin Centrakor, et bientôt au V&B. Je vais les développer dans d’autres points de vente du département si possible, mais, sans m’interdire quoi que ce soit, je tiens à ce que ce projet reste confidentiel. J’essaie simplement de remplir une case restée vide depuis la disparition des marques Treinta y dos et Sirty Tou ».

Un deuxième projet est déjà en cours, car, sur sa lancée créative, Patrick a également pensé à « La cuisine gasconne, putain qu’elle est bonne ». Une vérité incontestable, que l’on on risque fort de retrouver au pied du sapin 2023 sur des tabliers, des maniques, des dessous de plats et des planches à découper…

Marielle Fourcade

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