Comme le disaient nos grands-mères, on ne peut pas plaire à tout le monde. Démonstration en est faite à Bayonne, où depuis deux saisons la traditionnelle affiche des fêtes n’a pas recueilli l’assentiment populaire, c’est le moins que l’on peut dire.
Impersonnelle, trop abstraite, trop avant-gardiste, trop nature morte, pas assez basque, pas assez « fêtes » ou pas assez identitaire, on en a entendu des vertes, des rouges et des pas mûres.
De quoi faire réfléchir le jury chargé de la sélection, qui a déjà accouché d’une décision : l’affiche 2015 sera choisie à parité par le jury et par le public.
Ce qu’il faut savoir…
Une querelle d’esthètes ? Pas vraiment, lorsque l’on sait que la réplique de l’affiche se retrouve sur bon nombre d’objets promotionnels.
Et lorsque le visuel n’est pas apprécié par le plus grand nombre, les tee-shirts et autres bidules merchandisés se vendent moins bien.
D’où perte de rentrées financières, comme ce fut le cas ces deux dernières années avec le choix d’Harri Idoate (d’Izarte Communication d’Ainhoa) en 2013 et du Navarrais Alfredo León Mañu (et ses spaghettis) l’an dernier, que certains avaient comparé à un hommage à la couperose.
Les nombreuses critiques ont donc fait réfléchir les organisateurs, qui ont décidé de modifier le mode de désignation pour le prochain projet d’affiche.
Tout d’abord, une présélection sera effectuée par des artistes locaux, qui présenteront leurs conclusions d’ici le 31 janvier prochain.
Après quoi, durant tout le mois de février, le grand public pourra juger sur pièce, puisque les œuvres retenues seront exposées, au Musée basque. Il indiquera son choix en votant sur place, ou par Internet, soit sur le site de la ville, soit sur celui des Fêtes.
Après quoi un panachage à 50/50 sera réalisé avec les voeux du jury. Et début mars sera enfin dévoilé le nom du vainqueur, qui recevra 3.000 euros de récompense.
Alors, transgression ou tradition ? Rappelons-nous qu’il y a dix ans, en 2004, la fameuse affiche jaune du nippon Yokode Yasushi avait alors fait scandale. Avant de devenir culte.
Réponse dans trois mois.
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