DRH d’Alstom Séméac-Tarbes et président du Pôle de Formation Adour, développé par l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), François Raffarin est né en Limousin, a fait ses études à Poitiers, avant de commencer sa vie professionnelle à Bordeaux, puis de venir sur le bassin de l’Adour, il y a déjà 21 ans.
« Je suis un pur produit de cette grande région. Originaire du pays du cul noir, la race porcine de Saint-Yrieix-la-Perche, me voici sur les terres du porc noir de Bigorre. Une opportunité professionnelle m’a fait découvrir le bassin de l’Adour que j’ai complètement adopté ».
En octobre 2000, François Raffarin a donc débarqué à Jurançon pour prendre la direction des ressources humaines des Fromageries des Chaumes, filiale du Groupe Bongrain (devenu depuis Savencia). Pendant 11 ans, il va vivre une expérience passionnante au cœur de 5 sites industriels (dont ceux de Jurançon et de Mauléon), employant 1.200 personnes.
« C’était une activité très enrichissante parce qu’elle allie la dimension de filière, du producteur de lait jusqu’au consommateur, et la forte identité des territoires. Ce sont des entreprises très enracinées localement, dans un environnement porteur à la fois de caractère et de convivialité. Chacun des 5 sites a ainsi sa propre culture. En plus, j’avoue que les dégustations allant de pair avec ce métier sont très agréables ».
Le hasard des contacts professionnels va le conduire en Bigorre, dans un secteur très différent, et dans une activité de haute-technologie souvent mal connue. « Le site de Séméac d’Alstom est devenu le centre d’excellence mondial du groupe pour les chaines de traction : tout ce qui permet au train de démarrer, avancer, freiner… Il est à la pointe de l’innovation pour promouvoir la « traction verte » et des solutions de mobilité durables et intelligentes, basées notamment sur l’hydrogène. Nous sommes ainsi associés à la plupart des grands projets nationaux et internationaux du groupe, en Inde, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud … » se réjouit le directeur des ressources humaines de ce site industriel qui rassemble un millier de personnes, dont les 700 salariés d’Alstom.
Le savoir-faire technologique et innovant développé dans les Hautes-Pyrénées a incité François Raffarin à renforcer les partenariats avec les établissements d’enseignement de la région, du lycée Jean-Dupuis à Tarbes à l’ESTIA à Bidart, en passant par l’ESC, le CESI et le Master GE2I de l’UPPA à Pau ou encore l’ENIT à Tarbes. Il faut dire que la formation est une deuxième nature pour François Raffarin. Après s’être impliqué au sein de l’IFRIA pendant son « époque fromagère », il est devenu président du Pôle de Formation Adour de l’UIMM, avec ses trois sites de Lanne en Bigorre, Assat en Béarn et Tarnos dans les Landes.
« C’est un ensemble remarquable, dont Joël Mendez a été le grand bâtisseur, avec de très beaux outils de formation, au plus près des territoires et des industriels locaux. Avec près de 600 jeunes en alternance, le Pôle de Formation Adour a pris une dimension majeure et peut, grâce à son expertise, commencer à s’ouvrir vers d’autres secteurs que la métallurgie, pour des métiers que l’on retrouve dans toutes les industries ».
Dans cette période compliquée, la formation en alternance se porte bien « grâce notamment à l’énergie déployée par toutes les équipes du Pôle pour attirer des jeunes et trouver des entreprises d’accueil mais aussi grâce à des formules innovantes comme la mixité des parcours que nous avons lancée avec le lycée Beaufrêne de Pau. Sans oublier le lancement de nouvelles sections à la rentrée 2021 comme le Bachelor en Maintenance avancée à Assat ou le Bac Pro Maintenance des Systèmes de Production Connectés à Lanne qui accentue l’ouverture vers l’inter-industrie. Après des années difficiles, il faut se projeter vers le redémarrage qui pourrait commencer dès 2022. Il est indispensable de garder nos ressources humaines, car la guerre des talents reprendra inévitablement. C’est maintenant qu’il faut former les jeunes, en profitant aussi du fait que les tuteurs sont un peu plus disponibles » ajoute François Raffarin.
François Raffarin a décidé de rejoindre la démarche de PresseLib’ en raison de son positionnement positif. « Aux Fromageries des Chaumes, j’avais en charge le journal interne dont nous avions voulu faire « le journal des bonnes nouvelles », en parlant des succès, des initiatives originales, de nombreux sujets qui rendent fiers ceux qui y sont associés. La philosophe de PresseLib’ fait échos à cette expérience ».
« La démarche est vertueuse et participe de l’attractivité de nos territoires. Il est important, comme le fait PresseLib’, de mettre en valeur des réussites, de montrer le dynamisme de tous ceux qui entreprennent. J’apprécie également la dimension Adour qui correspond à une réalité forte et qui a du sens avec de nombreuses entreprises qui rayonnent sur l’ensemble de ce bassin d’activité. Si le territoire ne s’occupe pas de lui pour se mettre en valeur, les autres ne le feront pas. D’où l’intérêt d’un média comme PresseLib’ ».
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