Abonnez-vous
Publié le

Val de Gascogne, par monts et par vaux

Né de la fusion de Terres de Gascogne et Gascoval en 2012, le groupe coopératif agricole poursuit son développement, tout en affrontant les perturbations liées au contexte actuel. Explications avec Jean-Louis Valadié, directeur général.
Une partie de l'équipe de Val de Gascogne devant le bâtimentVal de Gascogne
Avec 4 500 adhérents, 430 salariés, et 280 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, on peut dire que Val de Gascogne, dont le siège social est situé à Sainte-Christie près d’Auch, se porte plutôt très bien.
Val de Gascogne

Présente sur cinq départements du Sud-Ouest (Gers, Hautes-Pyrénées, Lot-et-Garonne, Ariège et Haute-Garonne), cette entreprise atypique a été créée par des agriculteurs qui la gouvernent, ayant choisi de mutualiser leurs achats d’approvisionnement, ainsi que les moyens de collecte, de transformation et de commercialisation de leurs productions. Au fil des années, elle a su se développer vers diverses activités en circuits très courts à travers ses filiales.

La construction de l'huilerie Presse de Gascogne va démarrer au troisième trimestre 2023 à Gimont

« Notre métier de base concerne les productions végétales, avec achat et vente de céréales aux adhérents. Mais nous avons également Gers Farine, pour la meunerie, notre cave à Condom en Côtes de Gascogne pour la viticulture, onze magasins Gamm Vert et un Grand Panier bio - à Saint-Girons - pour la distribution. Et enfin, Presse de Gascogne, pour l’huilerie, dont la construction va démarrer au troisième trimestre 2023 à Gimont, qui se trouve être au cœur de notre territoire puisque que notre activité ne peut être délocalisée. Le blé pour Gers Farine, le colza pour l’huilerie, et le raisin de notre cave viennent du Gers » explique Jean-Louis Valadié.

Un investissement qui rejoint celui engagé pour la meunerie avec l’adjonction récente d’une ligne de production en farine bio sur le moulin de Sainte-Christie, en plus de l’acquisition d’entrepôts destinés à stocker les céréales à Mézin, Castelnau-Magnoac, et prochainement à Auch.

Seule ombre au tableau, les difficultés actuelles auxquelles doivent faire face meunerie et huilerie. Entre l’explosion du prix du blé et du coût de l’énergie, ajoutée à des récoltes 2022 en régression étant donné la sècheresse, la disparition des fonds de commerce des artisans boulangers commence à se manifester, à l’heure où tombent les premières factures.

Nous réfléchissons actuellement à de belles opportunités de croissance externe sur tous les métiers du groupe

« Les fours sont de très gros consommateurs d’énergie, et l’érosion a déjà commencé. On voit des fermetures, chose que l’on n’avait jamais connue auparavant. La transformation d’huile aussi est impactée, car, au début de la crise en Ukraine, tous les acteurs ont constitué des surstocks qu’ils sont en train d’écouler aujourd’hui. Ce qui fait que les producteurs ne vendent que très peu en ce moment. Pour l’instant, la visibilité sur nos filiales de transformation est compliquée, mais j’espère que ces difficultés seront passagères. Nous réfléchissons actuellement à de belles opportunités de croissance externe, sur tous les métiers du groupe... ».

Marielle Fourcade

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi