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PORTRAIT PASSIONGoFutur, une plateforme unique pour faciliter l'orientation professionnelle des jeunes

Fondée il y a une dizaine d'années par Betty Castera et Jean-Pierre Martin, cette entreprise oloronaise accompagne les jeunes de 15 à 25 ans pour leur permettre de trouver une voie professionnelle qui leur correspond réellement.
Jean-Pierre Martin et Betty Castera, les fondateurs de Go Futur.
Aujourd'hui, il y a 10 métierologues répartis dans toute la France. Leur force ? La plateforme unique GoFutur, qui permet d'apporter le même service à tous les jeunes, qu'ils soient dans une grande ville ou au sommet des Pyrénées...

Une carrière, parfois, ça ne tient pas à grand-chose, à des hasards, des rencontres. C'est typiquement ce qui est arrivé à Betty Castera et Jean-Pierre Martin, fondateurs de GoFutur. « Nous travaillions alors dans le consulting en entreprise. Une maman est venue nous voir pour que l'on essaie d'aider sa fille à trouver une voie professionnelle. Alors nous l'avons fait gracieusement, et il s'avère que ça a fonctionné ! Nous avons eu de plus en plus de demandes de ce type, alors nous avons étudié le sujet et nous avons décidé de nous lancer dans le grand bain », explique Betty Castera, aujourd'hui installée à Oloron-Sainte-Marie.

Il aura fallu 3 années de recherches, de rencontres, d'échanges avec des spécialistes, afin de trouver une méthode fiable et unique. « L'idée est que l'on parte d'une feuille blanche, sans a priori, et que le jeune trouve sa voie naturellement, en étant acteur de sa recherche ». Les métierologues (les accompagnants, licenciés du réseau GoFutur), sont alors là à chaque séance pour encadrer les jeunes et valider chaque étape du processus. « À aucun moment nous n'interférons dans la réflexion. Nous pouvons l'aider, le guider, répondre à ses questions, mais on ne le dirige pas dans une voie, on le laisse maître de ses choix ».

D'une semaine à trois mois, le jeune et son métierologue définissent donc un projet professionnel concret qui sera ensuite présenté aux parents. « Nous établissons un plan A, qui sera bien évidemment la priorité, mais nous réfléchissons aussi à un plan B. Mais là encore, ce n'est pas une solution par défaut, c'est une piste qui plaît et qui correspond au jeune ». Des séances qui sont faites en ligne. « C'est pour nous un moyen de toucher le plus de jeunes possible, qu'ils soient au cœur d'une grande ville ou au fin fond de la campagne. Comme ça, chacun a les mêmes outils, le même accompagnement, et donc les mêmes chances ».

Et pour aller au bout de sa démarche, GoFutur continue de suivre les jeunes après leur accompagnement. « Nous prenons des nouvelles, nous suivons leur évolution sur les réseaux sociaux, ils nous envoient leurs bulletins, etc. Et s'ils en ont besoin, ils peuvent gratuitement revenir vers nous pour qu'on retrouve ensemble une nouvelle voie ».

Pour un accompagnement, comptez entre 900 et 1 200 euros en fonction de la zone géographique. « Il faut le voir comme un investissement quand l'on sait qu'une année de Fac manquée, c'est une perte environ équivalente à 8 000 euros, et que 41% des jeunes en première année ne sont pas dans la voie qui leur convient... », déplore Betty Castera. Un constat qui s'additionne à celui de l'orientation des jeunes lycées qui est quasi nul. « Il n'y a plus de conseiller d'orientation, et ces jeunes doivent faire des choix encore plus tôt qu'avant... Ils sont souvent perdus ».

« Souvent les jeunes et leurs familles découvrent des métiers dont ils n'avaient même pas connaissance. Et s'ils le souhaitent, grâce à notre réseau, nous leur permettons de réaliser des stages, nous pouvons leur faciliter des entretiens, etc. ». Une facilitation possible aussi grâce aux nombreuses démarches de terrain faites par les métierologues qui se rendent eux-mêmes en entreprise pour découvrir de nouvelles choses et pouvoir élargir leurs connaissances pour les transmettre ensuite.

« C'est très innovant. En France, nous sommes les seuls à avoir cette méthode de travail. Nous souhaitons forcément l'élargir au plus grand nombre, recruter de nouveaux métierologues, mais nous sommes très sélectifs. Nous sommes au plus proche d'humain et de leur avenir, donc on n'a pas le droit de prendre ça à la légère », conclut Betty Castera qui évoque également la possibilité de dupliquer la démarche à l'étranger. Affaire à suivre...

Timothé Linard

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