Les trois filles d’Izarrak chantent depuis l’âge de 16 ans ensemble. Et l’an prochain, cela fera précisément 20 ans qu’elles se sont lancées dans cette aventure… Emmanuelle (Luro) et Sophie (Oteiza) se sont connues au bac à sable, littéralement puisqu’elles ont usé leurs couches ensemble sur les bancs de la maternelle. Céline (Bidart) les a rejointes plus tard mais voilà vingt ans que ces trois-là chantent ensemble…
Si vous voulez les désarçonner, demandez-leur donc d’où leur vient cette passion en commun du chant. Dans un rire presque gêné, Emmanuelle répond, porte-voix de circonstance de ses deux comparses : « On nous le demande bien souvent et on n’a pas vraiment de réponse, car on a la sensation que c’est quelque chose qui est en nous depuis toujours… Et quelque chose qu’on a à cœur de transmettre chez nous, ou en tout cas dans notre petit coin de vallée. Je crois aussi que cette passion nous vient de nos familles, de nos amis, de l’école aussi car c’est quelque chose qu’on nous a inculqué très jeunes. Et on chante depuis, en fait on n’a jamais arrêté… »
Dès qu’on leur parle de ce week-end à venir et de sa connotation particulière à leurs yeux, l’émotion n’est jamais loin. « En effet, on donne un concert à l’occasion des Portes Ouvertes de la Vallée des Aldudes. C’est un événement qui se déroule tous les deux ans. Il vise à mettre en valeur la vallée, et surtout les personnes qui la font exister tout au long de l’année. Et l’occasion de la fêter, cette vallée qui nous tient tant à cœur ! Pour nous, c’est une fierté de participer à la programmation, et l’occasion surtout – puisqu’on ne l’avait pas encore fait – de présenter notre dernier album Maiatzaren Dantza. »
Une parfaite harmonie de voix, fruit d’un long et passionné travail
Et l’harmonie de leurs voix à l’unisson ne laissera personne indifférent, à n’en pas douter. Lorsque je leur demande si ce parfait résultat est venu spontanément, pour si bien se connaître et se « pratiquer » ou s’il est le fruit d’un long travail, Emmanuelle hésite un peu :
« J’aurais tendance à dire les deux… Spontané, parce qu’on a toutes les trois cette faculté à harmoniser nos voix, à l’oreille car nous n’avons pas de formation musicale particulière, on a cette facilité là… Mais à côté de cela, c’est aussi beaucoup de travail, il faut l’intégrer, le structurer, le chant ça se travaille… Si on nous écoute, on note qu’il y a une structure des voix. En fait, on y réfléchit auparavant : va-t-on partir sur du solo, du duo, du trio… à une, deux, trois voix, tout ça, ça demande du travail en amont, ainsi que la coordination avec nos musiciens. Du coup, c’est les deux, mais avec du travail, ça oui… (rires) »
Mais soudain, lorsqu’on demande les projets, notamment pour l’an prochain, Emmanuelle se fait mystérieuse, prend de petits airs canailles, et louvoie un peu : « Comme je l’ai dit auparavant, Izarrak aura vingt ans, alors il est fort probable qu’on prépare quelque chose de spécial pour l’occasion. En tout cas, on y réfléchit sérieusement… » Ok, ok, on n’arrivera à rien savoir de plus, mais on sent que la surprise sera belle !
En attendant et pour tenir le coup jusque-là, ce week-end, dans le ciel étoilé de la belle vallée des Aldudes, trois izarrak, étoiles, brilleront d’un singulier éclat (de voix) …
Gracianne Hastoy
Voir la page Facebook du groupe Izarrak
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