En 2023, comme c'est le cas depuis environ 10 ans, Jean-Robert Burgaudeau sera acteur de la démarche « Galettes Solidaires ». L'idée est de reverser une partie du prix de chaque galette vendue pour aider une association. « J'ai décidé de participer à l'opération en faveur de La Holi, une petite association d'Hagetmau qui œuvre en faveur des victimes du cancer, car ils en ont besoin. C'est ma façon à moi de les accompagner dans leurs missions », explique le boulanger-pâtissier.
Pour ce faire, Jean-Robert Burgaudeau réalise des galettes 100% artisanales et faites-maison. « C'est mon cheval de bataille depuis que je me suis installé ! Je réalise tout de A à Z, car au moins je sais ce qu'il y a dans mes compositions ». Des produits bien évidemment locaux au possible, ou du moins français. « Il y a des producteurs et des artisans géniaux qui font du très bon travail juste à côté de chez nous, c'est important de pouvoir travailler ensemble, pour le bien du territoire ».
A l'intérieur de ses galettes, forcément, il y a une fève, et elle aussi est artisanale et française. « La majorité des fèves que les consommateurs auront dans leurs galettes sont fabriquées en Chine. Celles que je propose sont fabriquées et peintes à la main à Grenoble, par Panessiel. C'est une entreprise qui œuvre en faveur de la réinsertion professionnelle. Ils ont eux aussi une démarche positive et solidaire, c'est ce qui me plaît dans ce partenariat ».
Les fèves mettront cette année à l'honneur les Boulangers de France, une marque qui réunit des artisans boulangers engagés dans des démarches locales, responsables et de qualité. « Il y a peu de véritables artisans qui font tout. Beaucoup vont acheter leurs biscuits, leur glaçage, et vont ensuite faire du montage ». Forcément la démarche est un peu plus coûteuse pour le boulanger-pâtissier, et donc un peu plus pour le consommateur. « Mais au moins, il sait ce qu'il mange ».
Les galettes solidaires de Jean-Robert Burgaudeau rapporteront 30 centimes à l'association La Holi, à chaque vente. « C'est moins que les années précédentes, mais je ne voulais pas monter les prix pour les consommateurs, et je souhaitais tout de même participer à la démarche. Malheureusement, chacun est impacté par l'augmentation des coûts », déplore l'artisan qui souhaite jouer sur la quantité pour offrir un beau chèque à l'association à la fin de l'épiphanie. « On ne sait pas, on n'a pas beaucoup de visibilité. En moyenne, je dirais que nous vendons entre 1500 et 2000 galettes, donc c'est ce sur quoi nous allons partir, mais sans certitude ».
Un manque de visibilité qui va plus loin que l'épiphanie, puisque pour le boulanger-pâtissier, le cap du premier trimestre sera déjà déterminant. « Dans notre métier, il y aura beaucoup de casse... Les coûts ont augmenté partout. J'ai des confrères qui ont vu passer leurs factures d'électricité de 2500 euros à 10 000 euros ! Moi de mon côté, je suis passé d'environ 300 euros de gaz par mois à une facture de plus de 3600 euros à régler très rapidement. Sans parler du prix des matières premières qui augmente parce que les producteurs sont aussi impactés par les augmentations de l'énergie. Notre profession va avoir de graves soucis ».
Cette année, acheter une galette chez Jean-Robert Burgaudeau, c'est donc savoir ce que l'on mange, mais c'est aussi et surtout aider l'artisanat local qui en a cruellement besoin, aider une entreprise française qui œuvre pour la réinsertion professionnelle, et aider une association qui vient en soutien aux victimes du cancer. Plus que jamais, les « Galettes Solidaires » portent bien leur nom...
Timothé Linard
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