À ceux qui imagineraient que les 19èmes Journées d'expressions basques sont un événement qui rime forcément avec sclérose, poussière, et culture ringarde, qu'ils se rendent donc à Biarritz jusqu'au 22 mars. Hier, première illustration avec le spectacle d'ouverture, au Colisée, et "Blutz", un carnet de voyage en son et lumières, créé à Ceuta, entre Espagne et Maroc.
Mais s'il faut vous convaincre encore, Eloixa Hospital, à Biarritz Culture (organisateur de l'événement) donne le fil conducteur de ces Journées culturelles : "Si l'on devait évoquer un fil rouge, je dirais que cette édition parle de regards croisés et partagés entre les différentes disciplines proposées, les artistes, les histoires racontées et les influences".
Vous en aurez la preuve, dès ce mercredi 19 mars, à 17 heures, sur la place Bellevue, où la compagnie de danse Kukai Konpainia (venue de Guipuzcoa, où elle n'est plus à présenter) interprétera un "Gelajauziak", version largement revisitée et modernisée des sauts et danses traditionnels. Tandis que jeudi, à 21 heures, au Royal de Biarritz toujours, le film inspiré du texte de Karmele Jaia, "Amaren eskuak", évoquera le matriarcat et l'histoire de trois générations de femmes d'une même famille. Vendredi, toujours à 21 heures, direction l'Atabal où la musique, notamment de 0 (zéro) et Gentle Mystics mêlera les styles électro-américains et les sons venus des Balkans.
En clôture, samedi à 20h30, au Colisée, place au grand classique revisité sauce basque, Hamlet de Shakespeare. Où l'on apprend, non sans quelque surprise, que Hamlet "himself" est un jeune euskaldun contemporain. Afin que le plus grand nombre puisse s'ouvrir à cette culture en basque, les places vont de la gratuité à 10 euros maximum. Et tant qu'à faire, vous pourrez même payer en "eusko", la monnaie basque.
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