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Fontarabie est entré dans une fête tout à fait unique et XXL

Hondarribia célébre sa libération de l’occupation française, en 1638. Une messe solennelle, une tamborrada, des concerts… et un grand moment : l’Alarde.
Fontarabie est entré dans une fête tout à fait unique et XXL
Chaque 8 septembre, la ville honore une promesse vieille de 386 ans, une grande procession en armes et en musique. La cité médiévale est en fête jusqu’au 11 septembre.

Cet événement, né d'un vœu fait en 1638, célèbre la victoire des habitants face au siège des troupes françaises de Louis XIII, lors de la guerre de Trente Ans. Assiégée durant 69 jours, la ville résista avec l'aide, selon la croyance, de la Vierge de Guadalupe.
 
En signe de gratitude, les Hondarribiars se sont engagés à organiser chaque année cette procession en son honneur.
 
Les festivités commencent dès l’aube avec la fanfare jouant la « Diana », une composition moderne de 1995, qui réveille la cité. Les 21 compagnies, chacune précédée d’une cantinière et accompagnée de musiciens, défilent dans les rues et montent jusqu'à l'ermitage de Guadalupe. 
 
Tout le monde se retrouvera donc sous les remparts, autour des compagnies représentant chaque quartier de la petite ville. Suivront les sapeurs (les hatxeros), reconnaissables à leurs chapeaux en peau d’agneau, les tambours, et la foule, toujours considérable en de pareils moments.
 
Les compagnies sont parées de costumes colorés, principalement rouge, blanc et noir, malgré le vert traditionnel de la ville.



Ce dimanche 7 septembre au soir, un solennel Te Deum et une salve militaire ont annoncé l'Alarde, rythmé par des airs traditionnels comme le Titibiliti, une mélodie ancienne et entêtante. 
 
La journée du 8 septembre est une célébration de l'histoire, de la fierté et de la culture locale, transformée au fil du temps en une véritable fête populaire.
 
Pendant ces fêtes, s’enchaîneront de multiples temps forts, avec des concerts, un toro de fuego, le défilé des géants sur le Casco historico (la vieille ville), les bertsolaris, un feu d’artifices…
 
Mais l’année culturelle ne s’arrête pas là. Le 25 juillet, lors de la fête de saint Jacques, se déroule la remise de la kutxa, le coffre de la Confrérie des marins de San Pedro, l’une des plus anciennes institutions sociales au monde. Héritage du XIVe siècle, elle assurait déjà aux pêcheurs une forme de solidarité et de sécurité économique. La cérémonie de passation des pouvoirs, conduite par une jeune fille portant sur sa tête la kutxa, constitue un spectacle à la fois solennel et symbolique. Escortée par les abbés et les rameurs, elle tourne sur elle-même sous les acclamations, perpétuant une tradition selon laquelle la prospérité de la saison de pêche dépendra de son adresse.
 
Enfin, la dimension spirituelle trouve son expression la plus poignante lors de la Semaine sainte. Le Vendredi saint, les rues pavées du centre historique s’emplissent de recueillement pour la Procession du Silence, un rituel vieux de plus de quatre siècles. Dix pasos représentant la Passion du Christ, portés par des hommes en soutane, avancent lentement au son grave de la Marche funèbre de Chopin. Dans ce silence impressionnant, la foi rejoint l’histoire et donne à Fontarabie une atmosphère unique où se mêlent ferveur religieuse, mémoire maritime et héritage populaire.


Informations sur le site internet de Fontarabie

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