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Dans les très hautes Pyrénées, Hautacam retient la nuit

Loin de toute pollution lumineuse, le « Belvédère de Nuit » redonne toute sa dimension à la voûte céleste. L’heure est venue de se (re)connecter aux étoiles.
Dans les très hautes Pyrénées, Hautacam retient la nuit
Véritable fléau des grandes villes, la pollution lumineuse prive l’humain d’une part de rêve qu’il ne peut retrouver qu’en perdant son regard dans l’immensité du ciel étoilé. Pour lutter contre cette forme de “privation” de la nuit, indispensable au vivant, le Parc national des Pyrénées mène depuis 2020 un programme de sensibilisation.

C’est ainsi qu’un « Belvédère de Nuit » a été installé et inauguré le 19 novembre dernier, au sommet de la station d’Hautacam, près du parking de Tramassel. Situé sur le territoire labellisé Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE), qui regroupe 247 communes sur 65% des Hautes-Pyrénées, cet aménagement a été pensé pour faciliter l’observation de la nuit.

On y trouve un totem, table pédagogique présentant les principales constellations (avec écriture phosphorescente), un “bain de nuit”, banc semi-allongé pour observer confortablement les étoiles, ainsi qu’une “Agora”, permettant au public de s’asseoir sur des sièges en pierre ou des bancs en châtaignier lors d’animations astronomiques.

C’est l’entreprise Soarès de Pierrefitte-Nestalas, - première bénéficiaire de la marque Esprit parc national dans la filière « savoir-faire du bâti traditionnel » - qui a fourni les pierres de pays servant de sièges et de support au totem.

Le concours d’architectes, mené de concert par les trois espaces naturels, a désigné Networks (originaire de Nantes) comme maître d’œuvre commun, et l’atelier Chatersen (Cévennes) pour l’aménagement d’un dispositif identique sur chaque territoire.

Le coût du belvédère s’élève à 23.860 €. Il a été financé à 60% par le fonds LEADER, un programme européen au service du développement rural, et à 10% par le Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT).

Quand on sait que 40% des flots de lumière émis par l’éclairage public partent vers le ciel, le voilant par cette pollution lumineuse qui déstabilise les écosystèmes - en plus d’impacter la santé publique et de représenter une importante consommation d’énergie -, on se dit qu’il sera doux et bon de retrouver toute la beauté de la nuit depuis le belvédère d’Hautacam…

Informations sur le site internet du Parc national des Pyrénées

Photos : M. Hervieu - Parc National des Pyrénées

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