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HOMMAGELa grande famille du rugby et des amis de Jacques Fouroux à Auch

À l’occasion des 20 ans de sa disparition, Gascons d’honneur porte le projet d’ériger à Auch une statue en bronze, grandeur nature, de l’ancien capitaine et entraîneur des Bleus.
HOMMAGE – La grande famille du rugby et des amis de Jacques Fouroux à Auch
Ce dimanche 30 mars, ses anciens coéquipiers lors du Grand Chelem de 1977 et les internationaux sélectionnés pour la première Coupe du Monde de 1987 seront rassemblés avant le match Auch-Lannemezan.

Portée par une équipe de bénévoles réunis autour de Pierre Berbizier, son « fils spirituel », de Jean-Jacques Sarlat, ancien notaire, et de Pascal Geneste, actuellement directeur des Archives départementales du Gers, l’opération consiste à fédérer les donateurs qui souhaiteraient rendre hommage à Jacques Fouroux avec cette statue qui devrait être inaugurée en fin d’année.
 
Pour participer, rendez-vous sur la plateforme Helloasso Gascons d’honneur
 
 Ce 30 mars, à partir de 10h30, ils seront nombreux à livrer des témoignages et anecdotes sur les moments partagés avec le rugbyman gersois le plus emblématique du XXe siècle : Jean-Michel Aguirre, Gérard Cholley, Jean-François Imbernon, Alain Paco et Jean-Pierre Romeu devraient représenter l’équipe de 1977 ; quant à celle de 1987, elle sera quasiment au complet avec Pierre Berbizier, Philippe Bérot, Serge Blanco, Érik Bonneval, Didier Camberabero, Éric Champ, Denis Charvet, Jean Condom, Philippe Dintrans, Daniel Dubroca, Jean-Pierre Garuet, Jacques Gratton, Jean-Luc Joinel, Philippe Lagisquet, Alain Lorieux, Franck Mesnel, Pascal Ondarts, Laurent Rodriguez et Philippe Sella.
 
En présence de la famille de Jacques Fouroux, ils participeront au repas initié par le Rugby Club Auch ainsi qu’à la vente aux enchères publiques de maillots et autres objets du monde de l’ovalie qui sera organisée, grâce au Rugby Club Auch, au profit du fonds de dotation « Gascons d’honneur ».

Jacques Fouroux en bref

Né en 1947, Jacques Fouroux grandit à Auch et pratique le rugby sur le parvis de la cathédrale avec les gamins de la haute ville avant de rejoindre les équipes de jeunes du Football club auscitain.
 
Non retenu en équipe 1 de son club formateur, l’enfant des pousterles prend la direction de Cognac puis de La Voulte mais ne dispute aucun match lors de la saison du sacre en 1970. Après six saisons en Ardèche auprès de l’entraîneur Jean Liénard, le « petit caporal », comme il est surnommé affectueusement, revient au club de ses débuts en 1976 après avoir connu sur les bords du Rhône la consécration d’être appelé en équipe nationale en 1972.
 
Contesté au poste de demi-de-mêlée, Fouroux est avant tout un meneur d’hommes, ce qui le conduit à endosser la charge de capitaine du Football club auscitain et du Quinze de France.
 
Jamais titré en club, il se rattrape en sélection nationale et de quelle manière ! Lors du Tournoi des Cinq Nations 1977, à la tête de l’équipe de France, il réalise le Grand Chelem avec les quinze mêmes joueurs et sans encaisser aucun essai. Le record tient toujours. Il met lui-même fin à sa carrière internationale à la fin de l’année 1977, après avoir été sélectionné à 27 reprises.
 
On n’oublie pas qu’en 1979, Jacques Fouroux est l’un des cofondateurs des Barbarians français dont le premier match, contre l’Écosse, se déroule le 1er mai 1980 à Agen où il marque deux essais.
 
Une fois les crampons raccrochés, il ne reste pas pour autant inactif : il est nommé président du comité Armagnac-Bigorre et surtout sélectionneur du Quinze de France de 1981 à 1990. Durant cette décennie, il remporte le Tournoi des Cinq Nations à cinq reprises, en réalisant notamment deux Grand Chelem.
 
L’aboutissement de sa carrière de sélectionneur-entraîneur correspond sans nul doute à cet exploit : conduire le Quinze de France jusqu’en finale de la première édition de la Coupe du monde en 1987, réussissant à se défaire d’un des deux pays hôtes en demi-finale : l’Australie.
 
Après sa démission et ses déboires au sein des plus hautes instances de la Fédération française de rugby, Fouroux opte pour un autre maillot bleu, celui du Football club de Grenoble qu’il hisse jusqu’en finale du championnat de France.
 
En 1995, l’infatigable Gersois crée une ligue de rugby à XIII. Un an plus tard, il est nommé président du Football club auscitain puis, au début des années 2000, fait quelques brèves apparitions comme manager puis entraîneur à Orléans, de nouveau à Grenoble et enfin à L’Aquila en Italie.
 
Décédé en 2005, ses cendres sont dispersées sur la pelouse du Moulias, stade qui porte son nom depuis 2007.

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