Les automobilistes ont pu constater ces dernières semaines, à la teinte jaunâtre prise par la carrosserie et le pare-brise de leur véhicule, que les vents avaient transporté dans l’air poussières de sable du Sahara et autres pollens, et les avaient généreusement déposées sur les voitures, imposant à leur propriétaire un grand ménage de printemps.
L’objectif est aussi d’éviter le déversement d’eaux usées sur la voie publique, comportant des résidus d’hydrocarbures et d’huiles.
Selon le Règlement sanitaire départemental (article 99-3) concernant la propreté des voies et des espaces publiques : « Le lavage des voitures est interdit sur la voie publique, les voies privées ouvertes à la circulation publique, les berges, ports et quais ainsi que dans les parcs et jardins publics ».
Tout contrevenant s’expose donc à une contravention de 450 euros. Mais, ce n’est pas tout. En effet, le code de l’environnement sanctionne le fait de déverser ou laisser s’écouler dans les eaux souterraines, directement ou indirectement, des substances dont l’action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune. La loi prévoit jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et une amende de 75.000 euros d’amende.
Le lavage à domicile – s’il est souvent perçu comme pratique et peu coûteux par les usagers – présente deux écueils majeurs : il est particulièrement consommateur en eau (environ 340 litres pour un lavage au jet) et néfaste pour l’environnement, car les polluants issus du lavage sont directement déversés dans les eaux de ruissellement, qui rejoignent les nappes phréatiques.
Philippe Nozière, président de « 40 millions d’automobilistes », rappelle que « le lavage haute-pression en station professionnelle consomme jusqu’à 3 fois moins d’eau (en moyenne 60 L, soit l’équivalent d’une douche) que le lavage à domicile. D’autre part, il faut savoir que les centres de lavage sont équipés pour récolter, traiter et pacifier les boues de lavage, qui contiennent des éléments hautement polluants, comme les hydrocarbures et des métaux lourds (arsenic, mercure, plomb…) et évitent ainsi qu’ils se répandent dans la nature. »
Le lavage à domicile représente encore 37% des pratiques, ce qui est très dommageable pour l’environnement. « Ce fait est favorisé d’une part par le manque d’information des usagers sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre par chacun en matière de lavage auto, et d’autre part par des incitations politiques et gouvernementales à fermer les centres de lavage professionnel lors des épisodes de sécheresse. Ces discours s’appuient sur une vision erronée du lavage professionnel et sont contre-productifs pour l’environnement », regrette Pierre Chasseray, délégué général de l’association.
Pour respecter la loi, il est possible de faire un lavage à sec qui ne nécessite pas d’eau et se fait avec des produits plus écologiques, sans émulsion et sans rinçage. Sinon, il faut se rendre dans une station de lavage qui doit filtrer les eaux usées et respecter les normes environnementales en vigueur.
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