Tous les deux soigneurs animaliers sur la Côte d'Azur pendant une dizaine d'années, Justine Nectoux, originaire de Dax, et Hugo Rouby, d'Auvergne, ont souhaité changer d'environnement professionnel. « Justine a eu des problèmes de santé, et elle a dû arrêter son activité », commence Hugo Rouby. « Nous voulions faire quelque chose ensemble depuis déjà pas mal de temps, et nous voulions y impliquer Élodie, ma sœur », poursuit Justine Nectoux. « Nous avions l'idée de créer un lieu autour de la nature, qui nous correspondrait. En réfléchissant, on est tombé sur cette idée de créer des hébergements », reprend le couple.
C'est dans les Landes qu'ils s'installent, à Castaignos-Souslens, sur un terrain de plus de deux hectares. « Nous avions une idée en tête, c'était de laisser le moins de traces possible sur le lieu où on s'installerait ». Ainsi, seulement quatre logements ont été construits, pour « conserver un côté intimiste et laisser sa place à la nature », tout en bois à partir de matériaux locaux bio-sourcés. « Nous avons aussi réfléchis à faire de la récupération d'eau pour ne jamais perdre la moindre goutte ! Tout est revalorisé ! ». Un travail de réflexion de plus de deux ans, poussé à son paroxysme avec l'utilisation de produits biodégradables ou réutilisables pour l'intérieur des cahutes. « Nous souhaitions aller dans l'écologie au maximum, dans la mesure du possible ».
Mais ne vous y méprenez pas, cette philosophie n'exclut pas le confort, bien au contraire... « Nous voulions justement montrer qu'il était possible d'avoir des hébergements agréables et dignes de véritables chambres d'hôtels, tout en étant respectueux de son environnement ». Ainsi, les cabanes sont de vrais nids douillets pour couples, avec une terrasse qui offre une vue plongeante sur la nature et la forêt, et dont deux d'entre elles sont équipées de bains nordiques.
« Nous proposons aussi de quoi se restaurer. Pour le dîner, une planche de fromages et de charcuteries, ou une planche végétarienne maison. Là aussi nos produits sont locaux, les producteurs les plus éloignés sont à 25 minutes de route ! On a la chance d'avoir de très bons producteurs autour de chez nous, alors on en profite ! ». Et certains produits viennent même directement du domaine du couple, puisque les œufs, par exemple proposés au petit-déjeuner, sont ceux des poules du site. « On peut difficilement faire plus local ! », plaisantent-ils.
Ouvert juste avant le départ de la saison estivale, K-Hutes enregistre déjà un bon bilan. « On est assez content ! Il y a beaucoup de locaux qui viennent, on est assez surpris, mais c'est une bonne chose, c'est même plutôt valorisant. Il y a quelques étrangers, surtout des anglo-saxons et des espagnols, mais la majorité reste tout de même du Sud-Ouest ». Des gens qui sont, tout naturellement, sensibles à l'environnement et aux causes que porte le couple qui se rend disponible pour accueillir les visiteurs tous les jours de l'année, été comme hiver. « Les bains nordiques devraient être pas mal appréciés cet hiver ! ».
Car le couple se projette, et même bien au-delà de la fin d'année. « Nous avons déjà un verger, et nous souhaitons développer un projet de potager en permaculture. De par nos anciens métiers, il nous est difficile d'imaginer vivre sans animaux autour de nous, alors on aimerait pouvoir en accueillir aussi. Cela permettrait aux gens d'être entourés d'une nature toujours plus vivante ! ». Par contre, ne leur parlez pas de nouvelles cahutes, ce n'est pas dans les plans... « On ne veut pas construire un complexe. On veut vraiment conserver un site à échelle humaine, dans lequel les gens peuvent être dans leur bulle ». concluent, Justine Nectoux et Hugo Rouby, qui, eux, sont bien installés dans ce qui est leur petite bulle de bonheur...
Timothé Linard
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