Jean-Marc Poigt, président de l’Association Kiwi de l’Adour, rejette l’idée d’une culture gourmande en eau. Il affirme que la majorité des besoins hydriques sont couverts par la pluie et que l’irrigation reste marginale.
Selon lui, le kiwi utilise moins d’eau que le maïs et bénéficie d’un climat favorable avec des hivers froids et des étés secs. Aude Witten, spécialiste de l’agence de l’eau Adour-Garonne, confirme que le bassin n’est pas en situation de stress hydrique, même si certaines périodes, comme le printemps, nécessitent une vigilance accrue pour protéger les cultures contre le gel.
Cependant, la filière traverse une période difficile. En deux décennies, la production nationale a chuté de 80 à 65 tonnes, et les inondations récurrentes, comme celles de 2013 et 2024, aggravent le dépérissement des plants. Les sols saturés en eau étouffent les racines peu profondes des actinidiers.
Face à ces défis, les producteurs envisagent des solutions d’adaptation. Parmi elles, une extension vers des zones au climat plus sec, comme le Béarn, ou l’utilisation de porte-greffes plus résistants. La région Nouvelle-Aquitaine finance également des recherches pour limiter les pertes et renforcer la résilience de la filière.
Malgré les critiques, le kiwi de l’Adour reste un produit d’exception, distingué par ses labels et sa valeur ajoutée. Mais pour préserver cette culture emblématique, un soutien technique et politique sera indispensable afin d’affronter un climat de plus en plus imprévisible.
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KIWI DE L’ADOURUne culture emblématique à soutenir
Ce fleuron agricole est-il menacé par le changement climatique ? Un rapport de la Cour des comptes européenne a dénoncé une irrigation excessive, ce que contestent les producteurs.
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