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Karbouli, l'humanitaire Made in Orthez

L’association béarnaise vient en aide aux populations tunisiennes et péruviennes pour favoriser un développement technologique, tout en tissant des liens forts...
Karbouli 1

C'est en 2013, après en voyage en Tunisie, qu'Agnès Garrigues et Yves Pétriat décident d’agir. « Nous étions dans le sud du pays pour tourner un documentaire. Après la révolution, on a vu que les gens s'étaient appauvris, que le tourisme était presque mort, et que des besoins naissaient », commence le réalisateur, co-fondateur de l'association.

« On a proposé de l'aide, avec nos moyens, sans rien garantir, pour ne pas les décevoir en cas d'échec ». De retour en France, Yves Pétriat et sa compagne réfléchissent à un moyen de lever des fonds, et se tournent alors vers Angéline Cruz, progesseur à l'école de danse des Capucins d'Orthez.

« L'idée était de réaliser un spectacle par an, dont les bénéfices seraient réinjectés dans nos missions humanitaires. L'idée a plu, avec un double impact, puisque l'événement permettait aussi aux jeunes danseurs de se produire sur scène, devant un public, et de préparer des échéances importantes pour leur carrière ».

Depuis, l'association s'est développée, toujours en conservant son ADN initial. « On est en lien avec deux communautés : Ghlissia, un village de Bédouins au sud de la Tunisie, et la communauté Occopampa, installée sur une île au milieu du lac Titicaca au Pérou »

« Ces rencontres, on les fait lorsque l'on part pour la réalisation de documentaires. Alors forcément, vous vous imaginez bien que l'on ne reste pas que deux semaines. On est là-bas bien plus longtemps, on tisse des liens, et le désir de vouloir aider grandit, donc on se propose, sans jamais rien promettre pour autant ».

Pourtant, les actions sont belles et bien au rendez-vous. Ainsi, en Tunisie, l'association Karbouli a, par exemple, pu financer des métiers à tisser, des machines à coudre et des… dromadaires, pour permettre aux locaux de développer le tourisme, et de faire renaître une économie locale au ralenti. Des ordinateurs ont également été financés à l'école primaire du village, pour favoriser un accès au numérique.

Au Pérou, Karboulia apporté son soutien pour l'achat du matériel nécessaire à la construction d'un puit, permettant aux habitants de bénéficier d'eau courante, même en saison sèche. Des poulaillers ont éclos avec l'aide des Orthéziens. « Nous avons sollicité la population locale pour obtenir des fonds et financer le matériel nécessaire au Pérou. Là-bas, ils ont construit les structures eux-mêmes, avec comme mot d'ordre la solidarité. C'était beau à voir. »

Une organisation différente…

Covid oblige, l'association a dû s'adapter à la situation.. Avec la situation sanitaire actuelle, impossible d'ouvrir au public l'annuel spectacle de danse. « Depuis 2019, on a mis en place un second spectacle de flamenco. Les artistes acceptent de venir à des tarifs très réduits, pour nous aider, et là aussi, les bénéfices vont directement dans les projets de l'association ».

Malheureusement, cette date a été annulée en 2021. Karbouli a donc dû trouver une solution pour faire vivre ses projets. « Le spectacle de danse des Capucins et de Arte Dance Company a été réalisé à huit-clos et filmé. Nous proposons le DVD en vente, à un tarif de 15 euros. On propose aussi une offre groupée, avec le documentaire sur la Tunisie, pour un total de 25 euros, hors frais d'envoi. »

Pour information, l'intégralité des bénéfices tirés des différents dons et événements sont tous intégralement réinvestit dans l'association. « On ne s’attribue aucun salaire. Le but n'est pas de faire de l'argent, mais d'en obtenir le maximum pour financer de quoi aider les gens. Rien de plus. », conclut Yves Pétriat.

Plus d'informations – cliquez ici

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