J'aurais voulu être un artiste, jure la chanson. Mais pour qui a traîné récemment du côté des anciens abattoirs de Billère, le refrain pourrait devenir : "je voudrais être un artiste au Bel ordinaire". Avec un montant total de 5,114 millions d'euros dévolus à la transformation des abattoirs, financé à 3,364 millions d'euros par la Communauté d'agglomération Pau-Pyrénées, 1,4 millions par le Conseil général et 300.000 euros par le Conseil régional, le site est devenu tout sauf... ordinaire.
Vous rêviez d'espaces d'exposition ? Avec la grande galerie de 325 m2, et la petite de 150 m2, ce sont en tout huit salles d'expositions à l'année qui seront disponibles. Premier rêve, réalisé.
Vous rêviez d'un comptoir d'accueil permettant de tout savoir de l'actualité culturelle locale et nationale, le tout avec un "coin café" pour vous détendre et parler d'art ? Deuxième rêve réalisé.
Vous rêviez d'ateliers d'artistes ? Avec 1000 m2 d'ateliers, aussi bien destinés aux artistes qu'aux associations ou aux entreprises porteuses de projets culturels, c'est fait aussi. Et de trois !
Mieux encore, vous rêviez d'une résidence d'artistes à part entière avec logement individuel et cuisine commune ? Fait aussi. On en est à quatre rêves réalisés. Mieux que le génie de la lampe...
Le cinquième, c'est "La route du Son", pendant musical au Bel ordinaire, un centre de musiques actuelle, une salle de concert de 400 places, un studio d'enregistrement professionnel, quatre salles de répétition... Encore un rêve... pas ordinaire.
Et pour inaugurer le tout, une exposition "Extraordinaire" illustrant la devise d'Allan Kaprow : "L'art s'élabore à partir d'objets et de pratiques ordinaires, il a son socle dans la banalité du monde", et représenté par 60 oeuvres issues du Frac Aquitaine à la grande galerie. Jusqu'au 21 juin.
Photos D. Guilhammassé et B. Lahitte
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