Laulhère à Oloron

Il y a encore peu de temps en arrière, on voyait le béret à l'agonie. Un produit démodé, façon Dietrich ou Bardot, mais plus tout à fait à la page. Joli mais dans un cahier de photos jaunies.

Et puis, l'entreprise Laulhère a décidé de ré-imposer le béret comme un accessoire de mode incontournable, mieux un accessoire de luxe, et aussi surprenant que cela ait pu être pour certains pessimistes, ça a fonctionné.

Ce qu’il faut savoir…

Sur www.laulhere-france.com, on affiche haut les couleurs du savoir-faire, de l'exigence et du détail. On met la minutie en exergue. L'alliance du temps (l'entreprise existe depuis 170 ans), de la technicité, mais aussi d'une touche de modernité, qui explique certainement la réussite actuelle.

Ca marche ! En Une de Point de Vue, voici Charlène de Monaco, nouvelle maman et surtout nouvelle égérie du port du béret, made in Oloron.

Mais voilà, l'énorme nouveauté, ce qui fait passer le béret du siècle passé au 21ème siècle, comme ça, d'un coup, c'est d'avoir osé créer le "béret connecté". L'idée de base, "promouvoir la French Tech" (clin d'oeil à la French Touch, pour la mode, ici c'est Tech pour technologie).

Un ensemble de start-up toulousaines, la Mêlée Numérique, s’est ainsi associé à la fabrique historique Laulhère pour glisser une puce sous l'écusson du Smart Beret. Alors votre smartphone, via une application spéciale, vous localise, et vous apparaissez sur une carte du monde, coq ambassadeur du béret soutenant La French Tech.

Un joli rose fushia, un coq français façon origami, toujours rose et sous lequel se cache la fameuse puce. Un béret connecté mais pas moins solidaire, car les 25 euros que vous coûtera ce joujou ludique servent aussi à renflouer les caisses de la fabrique Laulhère, dont on se souvient qu'elle avait failli couler, voilà deux ans en arrière.

Tant qu'à être branchés et "d'jeuns", la marque a d'ailleurs joué la carte à fond en créant, sur Twitter, un hashtag #smartberet. Qu'on se le dise, le béret c'est branché !