Janvier à Biarritz, c’est le moment du Fipa. Et de fait, jusqu'au 24 va se tient le Festival International de Programmes audiovisuels, avec une dédicace spéciale à l’Espagne, où Saint-Sébastien est consacrée cette année Capitale européenne de la Culture.
Mais aussi des rencontres, comme avec Kad Merad et Mathias Enard, et une éblouissante sélection de films, 140, dont 70 en compétition.
Ce qu'il faut savoir...
Focus donc sur l’Espagne, avec cinq séries : « El ministerio del tiempo » de Javier Olivares, « Vis-à-vis » d’Alex Pina, « Merli » d’Héctor Lozano, « Mar de plástico » de Norberto López Amado et « El Mort viu » d’Adrià Espi et Jordi Porcel. Des fictions aussi avec « Felices 140 » de Gracia Querejeta et « Fassman, el increible hombre radar » de Joaquín Oristrelle.
Et trois documentaires pour finir, avec « Ciutat morta » de Xapo Ortega, « En otra casa » de Vanessa Roussellot et « Après le brouillard, une histoire de résilience » de Luis Ortas.
Mais le Fipa, c’est avant tout des films, une ribambelle de films que l’on peut voir tant au Casino municipal, au Bellevue, à la Gare du Midi, au cinéma Le Royal, au Colisée et à la Médiathèque. Avec sans étonnement, un accent mis sur les tragédies de l’an passé, avec le film « Du côté des vivants » ou encore plusieurs documents sur Daesch, dont « Salafistes », qui fascine autant qu’il révulse.
Mais le Fipa entend aussi être à l’avant-garde de l’audiovisuel mondial, et inventorie les techniques du futur, qu’elles soient tactiles, olfactives ou gustatives. Le petit écran de grand papa, c’est du passé ! Voilà Smart Fip@, spécialement consacré à la production digitale, une vitrine du transmédia et un laboratoire des tendances créatives et technologiques.
Grâce à sa compétition internationale, ses keynotes, son hackathon (un marathon créatif de 48 heures autour du thème du sens de l’Histoire), il anticipe l’avenir de l’audiovisuel en misant sur les écritures, les technologies et les talents de demain.
Les professionnels se retrouvent sur le Fipa Industry, la plateforme business de l’événement, avec des débats sur les nouveaux diffuseurs et leurs stratégies, une présentation de l’Ultra HD, la dernière révolution numérique.
Car celle-ci rebat les cartes de la concurrence dans le monde des diffuseurs : tandis que les OTT connaissent un essor remarquable en proposant des programmations ciblées et personnalisées, les chaînes traditionnelles réagissent en développant de nouvelles stratégies, tels que agrégation de contenus ou démultiplication des formats, etc. Fascinant.
Chantal Akerman
Une fois encore, Didier Decoin, le secrétaire général de l’Académie Goncourt préside aux destinées de cette 29ème édition du festival (la 20ème à Biarritz), tandis qu’un hommage est rendu à la cinéaste belge Chantal Akerman, décédée en octobre dernier, et que l’écrivain scénariste Dan Franck recevra un Eurofipa d’honneur.
Bref, un sacré programme, bien équilibré, bien dense et qui semble une fois encore passionnant.
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