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    Signature d'auteur au Parvis ce mardi

    Un monde où la vision de la mort est gaie, farfelue, décalée et très païenne
    LayaCroves4encalavera

    Nos lecteurs l'ont découverte cet été, puisqu'elle a animé les "Carnets de Voyage" pour PresseLib, "Sur la route des Mayas". Elle sera à Pau, le 15 décembre 2015, pour une signature unique à la librairie du Parvis (de 16 à 18 heures), avant une soirée de lancement officielle de son livre "Calaveras" (Editions Chiado) à l'Hôtel La Palmeraie, organisée par PresseLib'.

    Nous avons, bien entendu, souhaité l'interviewer en exclusivité…

    Laya CrovesOfficielPresseLib' - Laya, tu pardonneras notre indiscrétion et cette première question très directe, mais la rumeur enfle avant ton arrivée en France, et plusieurs personnes nous ont demandé si tu étais Gracianne Hastoy...

    Laya Croves : Éclat de rire, ça commence fort ! Il est indéniable que de nombreux ponts me relient à Gracianne. Je la connais très bien, nous sommes toutes deux nées dans le Sud-Ouest, toutes deux amoureuses du Mexique, et toutes deux "dédiées" à l'écriture. Mais sur le fond, ce n'est pas vraiment important, qui est qui. Je sais que Gracianne, suite à des drames personnels, a souhaité tourner la page. Hormis pour vous faire marrer dans PresseLib', le lundi matin, évidemment... Et pour reprendre la philosophie de B. Traven que nous apprécions toutes deux (un autre point commun), ce n'est pas tant l'auteur qui compte, mais plutôt ses livres. On a un peu trop tendance à l'oublier dans nos sociétés où "l'auteur" prend toute la place, trop de place. Donc en fait, pour répondre plus clairement, il faudra venir à la Librairie du Parvis ou à l'Hôtel La Palmeraie (à partir de 19 heures) pour vérifier si Laya et Gracianne sont une seule et même personne ou pas... Mystère, rires.

    calaveras_ebookcoverOk, bonne pirouette ! Donc, parlons du livre. "Calaveras", qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi cette couverture en forme de tête de mort, colorée certes, mais tête de mort quand même ?

    Laya Croves - Parce que, justement, la couverture du livre représente une "Calavera", à savoir une tête de mort très connue au Mexique, symbole de la fête du Jour des Morts. Elles ont été très dessinées et démocratisées, oserais-je dire, par l'artiste fameux José Guadalupe Posada. Il me semble même que "leur symbole" devient à la mode en Europe. La preuve ? Une scène du dernier James Bond se déroule en pleine fête des morts mexicaine, il y a des "Calaveras" partout ! Le lien avec mon livre, c'est que les onze nouvelles qui le constituent, pour la plupart, sont en relation avec la vision de la mort au Mexique, à savoir gaie, farfelue, décalée et très païenne. Mon livre, c'est comme le dernier James Bond : des calaveras partout ! (C'est super accrocheur, ça, non ? Rires) Dans un pays où la Conquête espagnole a beaucoup influencé la religion, l'autel des morts réalisé dans chaque foyer est une tradition païenne qui se perpétue malgré tout, début novembre.

    sculpture meditanteCes onze nouvelles, tu peux nous en parler ?

    Laya Croves - Elles sont toutes différentes, certaines sont drôles, d'autres absolument cruelles, et d'autres encore, plus poétiques. Inspirées soit de faits réels, soit d'histoires orales faisant force de tradition, plutôt centrées dans la province d'Oaxaca (où je vis), avec un petit détour par le Chiapas, et les Lacandons, chez les Mayas... Y sont évoqués des thèmes exotiques pour vous, certainement, mais qui sont le quotidien mexicain : la pauvreté, la condition indigène, le narcotrafic, la mort, le tout souvent saupoudré de l'humour, ou certains diront de la résignation légendaire des Mexicains. Elles ont un côté décalé, burlesque, qui ressemble à l'authentique Mexique, celui que je connais du moins...

    LayaCroves1etlacalaveraSi tu devais n'en retenir que deux, quelles seraient-elles ?

    Laya Croves - Oups, autre question difficile... En fait, ces onze font partie d'une sélection rigoureuse déjà. J'en avais écrit plus d'une vingtaine, et j'ai trié, sélectionné, celles qui me semblaient les plus "fortes". Mais j'ai une tendresse particulière, il est vrai, pour l'histoire de ce pauvre pêcheur qui, n'ayant pas les moyens de se payer un matelas, s'en est fabriqué un avec des paquets de cocaïne qu'il avait trouvés, flottants sur la mer. Evidemment, ça ne peut pas bien finir. Mais cette histoire - je connais le pêcheur en question -, je peux témoigner qu'elle est vraie de chez vrai. J'aime aussi beaucoup celle qui se déroule au Chiapas. Là-bas, une ancienne église est devenue un endroit de rituel pour les indigènes tzotziles. Et si les "saints" du bon dieu ne donnent pas satisfaction à leurs prières, ils leur jettent des tomates au visage. C'est incroyable à voir pour des Européens, mais c'est ainsi... Je pourrais te parler autant de toutes les autres nouvelles, chacune ayant sa singularité. Ça fait prétentieux, dit comme ça, mais je crois que je les aime toutes...

    Eglise à Chichén-Itzá Eglise à Chichén-Itzá

    Bon, et les Mayas dans tout ça ? On a pu constater cet été que tu les connaissais bien, et tu annonces une trilogie à venir sur eux, c'est bien ça ?

    Laya Croves - Ah oui, mon autre passion. J'envisage en effet une trilogie intitulée "Coeur Yucatán", mais dont les trois tomes ne se suivront pas chronologiquement. Ce seront des histoires puisées dans le temps, étalées sur plusieurs siècles d'histoire yucatèque. Le premier roman, que je suis en train d'achever (enfin, bientôt... Il reste encore un peu de boulot, hum), s'appellera "La Nuit des Mayas", une histoire d'amour entre la princesse de Mayapán et le prince de Chichén Itzá. Hélas, sur fond de guerre et de tensions politiques, juste avant l'abandon de Chichén dont on ignore encore les raisons du déclin... C'est un roman historique, il m'a demandé beaucoup de travail d'investigation, mais je crois qu'il permettra de mieux connaître la vie quotidienne des Mayas à l'époque, et l'incroyable raffinement de leur civilisation...

    LAYA PARVISIl nous tarde déjà... Alors, merci Laya, ou Gracianne ?

    Laya Croves - Je crois que Laya, ce sera parfait pour l'instant... Merci à PresseLib'. On se retrouve le 15 décembre "pour de vrai" ?

    Informations sur la page Facebook de Laya Croves

    Informations sur le livre - cliquez ici

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