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Le monde de l’entreprise veut la LGV jusqu’à Dax et Toulouse

Une motion de la Chambre de commerce et d’industrie des Landes et des CCI de Nouvelle-Aquitaine appelle au prolongement de la ligne ferroviaire à grande vitesse, stoppée en gare de Bordeaux…
Pour rappel la LGV Bordeaux-Mont de Marsan-Dax-Espagne est intégrée officiellement dans un cadre européen depuis… 27 ans ! Par décision du Conseil européen de décembre 1994, cette liaison a été inscrite au Réseau Transeuropéen de Transport (RTET).

Cette dimension européenne majeure a été plusieurs fois réaffirmée, notamment lors des sommets franco-espagnols de novembre 2013 et juin 2014. Et ce projet a fait l’objet de nombreux engagements de l’Etat français pour une mise en service en 2027. Depuis, c’est l’incertitude la plus totale.

Voici la position des représentants de la CCI des Landes et des 13 autres CCI de Nouvelle-Aquitaine. Ils ont voté à l’unanimité, ce 9 décembre à Bordeaux, une motion en faveur du prolongement de la future LGV de Bordeaux vers Toulouse et Dax.

« Cette motion, en tous points identiques à celle votée par les CCI d’Occitanie, a pour objectif d’affirmer solennellement le soutien unanime du monde économique à la réalisation du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), infrastructure qui apportera une amélioration globale des services ferroviaires voyageurs et marchandises, ainsi qu’un développement plus vertueux, durable et équilibré des territoires ».

« La création de lignes nouvelles à grande vitesse performantes de Bordeaux à Dax et de Dax à la frontière espagnole, permettra de désenclaver cet espace dynamique trop longtemps tenu à l’écart du maillage ferroviaire à grande vitesse européen, en les raccordant à l’Europe et aux autres grandes régions françaises » a déclaré François Lafitte, le président de la CCI des Landes.

« Le projet GPSO s’affirme comme une solution efficace et décarbonée aux besoins de mobilité, permettant de faire face à l’urgence climatique et aux défis environnementaux en respectant les engagements du Pacte Vert européen et la stratégie de mobilité durable de l'Union Européenne ».

Les CCI considèrent que « ces lignes nouvelles libèreront de nouvelles capacités sur le voie ferroviaire existante, absolument indispensable pour relancer le transport de fret et répondre aux besoins logistiques des acteurs économiques, d’optimiser le report modal des poids lourds, de la route vers le rail, tant sur les grands axes européens nord-sud que sur les liaisons transversales entre les façades atlantiques et méditerranéenne ».

« Investir dans le ferroviaire, c’est encourager des déplacements plus écologiques, c’est investir concrètement dans un moyen de transport dont l’avantage environnemental est incontestable avec 15 fois moins d’émissions de CO2 que le transport routier et 35 fois moins que le transport aérien ».

Dans les Landes, le projet de LGV au sud de Bordeaux en direction de Mont-de-Marsan et de Dax rentre dans une phase déterminante ce mois-ci. En effet, les décisions de financement des collectivités locales et notamment du Conseil départemental et des deux agglomérations de Mont-de-Marsan et de Dax sont déterminantes pour l’aboutissement de ce projet. De plus, le projet de création d’un établissement public local finançant des travaux de la LGV doit aboutir en début d’année 2022.

« Ce projet est déterminant pour l’avenir économique de notre territoire des Landes ainsi que pour le soutien à la création de nouveaux emplois et de nos entreprises », conclut François Lafitte. Le président de la CCI appelle les élus de toutes sensibilités politiques à unir leurs votes en faveur du prolongement de la LGV vers les Landes et considère que cette décision est majeure pour les Landes et les 30 années à venir.

Informations sur le site internet du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO)

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