Un revenant du siècle dernier serait bien en peine de reconnaître le quartier du 14-Juillet à Pau. Là où il aurait connu le moulin Marsan de la rue Amédée Roussille, posté le long des berges du gave, il ferait la connaissance de Eric Puertolas, à la tête du centre de remise en forme Odyssée 44.
Cet amoureux du chiffre 44, qui ne l'a dépassé en âge que de six petites années, lui expliquerait qu'il était autrefois rue Marcel Barthe, mais qu'il a eu l'envie de profiter pleinement des berges, et de la nature environnante. Mais il lui montrerait aussi comment ici on fait parler la fonte, avec un millier d'abonnés et plus de soixante-dix cours hebdomadaires.
Eric ferait visiter les lieux au revenant, lui montrant les 1.200 mètres carrés intérieurs et la parcelle de terrain, dehors, où il donnera des cours extérieurs dès que le temps le permettra. Il raconterait comment il veut conserver l'esprit d'antan, celui du moulin Marsan. Celui où, bientôt, les berges aménagées accueilleront des pistes cyclables. Notre revenant serait bien étonné de découvrir la grande salle de musculation de 300 mètres carrés, où la partie métallique a été conservée, ainsi que les poutres apparentes.
Du neuf avec du vieux, une recette qui fonctionne, et qu'a mise au goût du jour l'architecte Marc Tillous. Peut-être notre spectre s'essaierait-il aux appareils de cardiotraining, avec grâce au maintien des baies vitrées, une vue apaisante sur la nature. Vue conservée également depuis la piscine, le sauna, le hammam ou les salles de gym.
Après cette séance de remise en forme, notre revenant continuerait d'admirer son vieux quartier, et serait heureux de savoir que Pierre Marsan, l'enfant d'ici, entend créer un nouveau style d'habitation avec l'architecte Julien Camborde, des immeubles d'un genre moderne avec maisons sur le toit, espaces végétalisés et stationnements sous les immeubles.
Alors plutôt que de rester ancré dans des nostalgies surannées, notre revenant pourrait s'émerveiller des projets audacieux qui redonnent vie et beauté au quartier jadis tant aimé. Comme quoi, le temps passe, mais le charme des lieux demeure.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire