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La nutrition animale relève les défis de la durabilité et de la transmission

L'entreprise leader Sanders Euralis fabrique 320.000 tonnes d’aliments par an dans ses usines des Lons et de Vic-en-Bigorre.
Christophe Congues, président d'Euralis, Philippe Manry, directeur général de Sanders et Laurent Dubain, président de Sanders Euralis et Directeur général du pôle Agricole, devant les installations du site de Lescar de l'entreprise Sanders Euralis
Christophe Congues, président d'Euralis, Philippe Manry, directeur général de Sanders et Laurent Dubain, président de Sanders Euralis et Directeur général du pôle Agricole.
Une centaine d'invités a pu visiter les coulisses de l'usine de Lescar, à l'occasion de son dixième anniversaire.

Sanders Euralis est née le 1er septembre 2013, de la volonté commune des deux groupes d’unir leurs moyens en nutrition animale : Avril, quatrième groupe français dans le domaine de l’agro-alimentaire, et Euralis.

« Les grands succès sont toujours adossés à de grands partenaires. La fabrication des aliments relève de l’horlogerie. Pour faire de belles montres, il faut de bons matériaux, Euralis avait ces matières nobles. Il y a dix ans, notre objectif était de créer un leader dans l’aliment, un outil performant au service de l’éleveur. Aujourd’hui, nous avons relevé le pari », contextualise Christophe Congues, le président du groupe coopératif Euralis.

La société commercialise 320.000 tonnes d’aliments auprès d’élevages de porcs, de volailles, de canards, ruminants, poules, chevaux ou encore de lapins. Elle est implantée dans huit départements du Sud-Ouest (Pyrénées-Atlantiques, Gironde, Landes, Hautes-Pyrénées, Gers et Ariège) et réalisé 125.000 millions d’euros de chiffre d’affaires, en 2022.

« Par cette alliance, nous avons allié nos forces, pour redonner du poids aux éleveurs, en sécurisant des volumes de matières premières achetées et en assurant une qualité sanitaire et nutritionnelle, tout en travaillant sur la durabilité », ajoute Laurent Dubain, le président de Sanders Euralis et directeur général du pôle agricole.

Mais le véritable atout de l’entreprise, c’est sa faculté à répondre à des commandes de plus en plus précises. « Nous avons multiplié les filières spécifiques et amélioré notre capacité à répondre à des cahiers des charges exigeants. Notre véritable force est notre adaptabilité : nous pouvons répondre à 64 cahiers des charges différents et produisons 1.200 formules d’aliments, à base de maïs, de colza, de soja ou encore de tournesol. Nous sommes devenus un acteur incontournable du territoire, notamment sur la partie ruminant », expose Arnaud Cervera, le directeur Exploitation de Sanders Euralis.

Un collaborateur de Sanders Euralis devant quelques échantillons des matières premières.
NB

La décarbonation de la nutrition animale

Les deux sites de Lons et Vic-en-Bigorre traitent 41.000 commandes par an, soit 160 par jour. 29 à 35 camions livrent les 2.700 clients et plus de 4.000 points de livraisons différents. Chaque année, ils réalisent environ 2,7 millions de kilomètres. L’équipe de Sanders Euralis œuvre donc pour collecter des matières premières le plus localement possible (100 % de son maïs provient du Sud-Ouest) et favoriser le circuit court.

D’où l’importance de la création, en 2017, de l’unité de trituration des graines de soja produites par et pour les agriculteurs du Sud-Ouest. Baptisée Sojalim, elle est venue compléter l’usine de fabrication d’aliments existante, à Vic-en-Bigorre. L'unité regroupe 750 producteurs sur tout le Sud-Ouest. En 2022, Sojalim a doublé sa capacité de production, grâce à l’installation d’une deuxième ligne de trituration.

Au-delà de l’engagement sur l’origine des matières premières, Sanders Euralis innove également afin de proposer une nutrition animale éco-conçue. En effet, l’entreprise s’engage à réduire sa consommation d’énergie (qui représente 30 % du prix de fabrication de l’aliment). Entre 2021 et 2022, elle est ainsi parvenue à réduire sa facture d’électricité de 1.8 % et sa facture de gaz de 0.2 %. D’ici 2025, tous les camions de livraison rouleront à l’Oleo 100, un carburant composé à 100 % de colza français.

Enfin, en interne, Sanders Euralis a développé le logiciel « Matriciel », qui permet de mesurer l’impact carbone de chaque formule et de lui donner une note, un peu sur le même principe du Nutriscore.

40% de transmissions dans les 15 ans

La société investis six millions d’euros dans un plan d'aides, dans le but d'accompagner ses clients dans la gestion de la transmission des exploitations agricoles. Ces investissements sont utilisés pour moderniser ou transformer l’activité ou bien faciliter l’implantation des jeunes agriculteurs.

C’est un véritable enjeu pour l’entreprise, puisque sur ses 3.000 clients, 40 % d’entre eux vont transmettre leur ferme dans les 15 années à venir.

Noémie Besnard

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