Hier, Vladimir Poutine a célébré des jeux qu’il a voulu à sa démesure. Plus de 3.000 artistes ont donné le ton avec la cérémonie d'ouverture des 22es Jeux olympiques d'hiver. Cette édition est déjà entrée dans les annales avant même de commencer en devenant, et de loin, les plus chers de l'histoire olympique (37 milliards d'euros).
Placés au rang de priorité stratégique par le président Poutine, les Jeux de Sotchi sont le plus grand événement international organisé en Russie depuis la chute de l'URSS en 1991. Tout un symbole.
Ce formidable coup de projecteur que représentent les JO sera, n’en doutons pas, exploité en long et en large par le maître du Kremlin pour afficher sa puissance à la face du monde. Sotchi mettra en scène un ballet diplomatique à la dimension du pays des tsars. Déjà hier soir, Vladimir Poutine a ouvert des rencontres à fort enjeu avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le président chinois Xi Jinping, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le chef de l'État ukrainien Viktor Ianoukovitch.
Cette formidable compétition sportive peut être un outil majeur de propagande politique. Et le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a implicitement reproché à certains dirigeants occidentaux de se servir des JO de Sotchi « pour faire des déclarations politiques sur le dos des sportifs ». Le ton est donné.
François Loustalan
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