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Enjeux -La LGV réservée à Bordeaux et Toulouse

On le savait, cela a été confirmé par le projet de loi sur les mobilités : adieu les trains à très grande vitesse pour le Pays Basque, les Landes, le Béarn et la Bigorre. Mauvaise nouvelle pour l'avenir de nos territoires…
TGV OCEANE 6
Si le « Grand Projet du Sud-Ouest » figure dans le texte présenté par le gouvernement, ce n’est que pour une partie : celle qui concerne la liaison Bordeaux-Toulouse. Une nouvelle fois ces deux métropoles sont privilégiées au détriment de nos territoires.

Il faut rappeler qu’il s’agissait, au départ, d’un projet européen majeur, visant à relier Madrid et l’Espagne à Paris et aux pays du Nord, en passant par chez nous. Au passage, il devait générer des retombées économiques et touristiques majeures pour nos territoires, comme c’est constaté partout.

Cette manne reste donc réservée aujourd’hui aux Bordelais ; dans quelques années ce sera au tour des Toulousains d’en profiter. Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Hendaye, Pau, Tarbes… n’auront que des miettes.

Cet axe stratégique avait aussi pour vocation de désenclaver nos territoires. Il devait placer le bassin de l’Adour au cœur de ce qui serait devenu une sorte de grande agglomération, grâce à la réduction du temps de transport. Une agglomération exceptionnelle offrant des zones urbaines et de gigantesques “espaces verts”, des industries de pointe et des vignes, de l’élevage, du maïs, l’océan et la montagne.

Cela parce que l’on aurait pu aller d’Hendaye à Bordeaux, de Bayonne à Toulouse, et de tout point de ces territoires à un autre, en moins d’une heure, et en toute sécurité avec un mode de transport vertueux. Une heure, c’est le temps qui change tout. C’est parfaitement connu et vérifié.

Un délai qui aurait permis de vivre à Pau ou à Biarritz et d’aller travailler tous les jours à Bordeaux, même chose entre Mont-de-Marsan et Toulouse… comme tellement de Franciliens le font entre les banlieues et le centre de Paris.

Cela aurait été une vraie révolution pour les entreprises et pour leurs collaborateurs. Notamment parce que le conjoint suivant sa moitié, mutée sur le bassin de l’Adour, aurait pu trouver bien plus facilement du travail en élargissant considérablement le champ de ses recherches. Sans compter tous les autres avantages, liés à ces quelques minutes gagnées qui, l’air de rien, font que l’on y va ou pas. Le tourisme régional, devenant complètement de proximité, aurait ouvert de nouveaux horizons. Par exemple, un Toulousain aurait pu, très facilement, aller faire du surf sur la Côte basque dans la journée.

Au-delà du fait que nous sommes, comme souvent, oubliés, on peut s’étonner de l’abandon de cette liaison ferroviaire majeure au moment où l’on parle tant de protection de notre planète. Prenez donc votre voiture et surtout... payez les taxes !

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