À la question « Pourquoi avoir choisi un festival celtique médiéval ? », la réponse sonne comme une évidence. « Je suis organisateur d’événementiel, et il y a deux ans, j’ai proposé une soirée irlandaise dans un château. Ce soir là, Louise était avec nous. En entendant cette musique, elle m’a demandé de la prendre dans ses bras pour la faire danser. Elle s’est littéralement illuminée » explique Loïc. « Quant au côté médiéval, c’est parce que Louise est une enfant de 4 ans, et que nous avons envie de la faire rêver autant que nous souhaitons faire rêver tous les enfants qui viendront à ce festival ».
L’association "Faire danser Louise" voit le jour, pour soutenir financièrement le jeune couple dans les prises en charges rééducatives et l’achat de matériel pour aider leur fille à progresser. Mais l’idée de créer un festival commence alors à germer dans la tête de Loïc.
« On ne peut plus faire aujourd’hui de l’événementiel juste pour se remplir les poches, ni du caritatif en montrant des personnes handicapées et dire “ C’est triste…“. Nous ne voulons plus de la pitié, nous voulons que les gens aident dans le partage et la bonne humeur. ; je pense que c’est l'avenir de l’événementiel ».
Depuis Monferran-Saves où ils vivent, Aurélie et Loïc lancent un appel sur les réseaux sociaux pour trouver un village qui voudra bien accueillir leur festival. Sarrant, classé parmi les “Plus beaux villages de France”, idéalement situé entre Auch et Toulouse, se propose sans hésiter.
Mais une autre belle surprise les attend, grâce à l’audace de Loïc. Alors que le projet n’en est qu’à ses débuts, il envoie “au culot” un courrier à Alexandre Astier, pour lui demander d’être le parrain du festival. « Nous aimons beaucoup les valeurs qu’il porte, et les relations qu'entretiennent entre eux les acteurs de Kaamelott, qui se définissent plutôt comme une vraie troupe de théâtre ».
Puis il lance un nouvel appel sur les réseaux sociaux pour inviter le maximum d’acteurs de la série, et obtient deux réponses dans la journée, dont celle de Bô Gaultier de Kermoal, devenu parrain du Lizig Celt Fest. Jonathan Chiche, Yoann Vellaud, Guillaume Briat et Nicolas Gabion seront également présents, et d’autres réponses sont attendues.
Sarrant va donc devenir le plus grand rassemblement d’acteurs de Kaamelott, en plus de 24 concerts de musique celtique avec des groupes venus de toute l’Occitanie, des artisans qui feront des démonstrations sur le marché, un campement médiéval sur lequel une quarantaine de personnes évolueront en costume d’époque… L’entrée est volontairement gratuite, afin que même les enfants des familles les plus modestes puissent venir voir des chevaliers en armure.
« Tout est prévu pour que chacun puisse déambuler et profiter pleinement de l’ambiance. L’idée c’est vraiment de venir passer un bon moment ; et si en plus, on peut médiatiser au maximum ce handicap, on sera vraiment comblés. On sait qu’il y a beaucoup de parents qui n’ont pas la force de communiquer sur ce qu’ils vivent, et nous, nous avons cette volonté de les aider en sensibilisant les gens sur la paralysie cérébrale qui touche quatre nouveau-nés en France tous les jours… ».
À sa naissance, Louise ne devait pas passer la première nuit. Aujourd’hui, du haut de ses quatre ans, elle suit de très près la préparation de son festival, avec toute l’impatience qui caractérise les enfants de son âge.
Marielle Fourcade
COUPS DE POUCE
En plus de partager l’information, et bien sûr de venir en famille ou entre amis au Lizig Celt Fest à Sarrant du 16 au 18 juin, on peut aider Loïc et Aurélie à avancer les frais de communication, les installations sur place, etc. en réservant en prévente les billets pour des concerts pleins de joyeuse énergie (gratuits pour les moins de 16 ans et les personnes en situation de handicap).
Rendez-vous sur la page du festival pour découvrir la programmation et tous les artistes qui participeront à cette première édition, qui doit être un véritable succès. « Si le festival marche bien, nous ferons un don à la Fondation Paralysie cérébrale France, avec qui nous débutons un partenariat pour communiquer le plus possible sur ces troubles responsables d’une déficience motrice, qui touchent 125 000 personnes en France, et 17 millions dans le monde… ».
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