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FOCUSLe charme irrésistible des marchés de Noël

Alors que les premières gelées nous incitent à rester sous la couette, voilà que nos cinq sens sont en plein émoi à la simple évocation de ces rendez-vous hivernaux. Qu’est-ce qui nous fait craquer chez eux ?
Les pyramides de boîtes de chocolat en mode séduction à l’entrée des supermarchés dès le mois de novembre n’ont pour effet qu’un vague haussement de sourcil. Tiens, c’est bientôt Noël ? Mais dès que les marchés fleurissent jusque dans les villages les plus reculés, notre âme d’enfant semble rapidement prendre le dessus sur les onze mois coincés dans une vie d’adulte plombée par les tracasseries.

« Après la grisaille de ce triste mois de novembre, c’est la féérie des lumières, des couleurs, d’odeurs gourmandes… Marrons et vin chaud, c’est que du bonheur ! » souligne cette habituée, avant d’ajouter : « Ils annoncent la période des festivités et de la grande utilisation de la carte bancaire. Surconsommation à gogo, mais on se laisse vite tenter ! ».

Les odeurs et les saveurs gourmandes semblent s’octroyer la première place en ce qui concerne l’attractivité de ces marchés. Le chocolat, la cannelle, les épices, et le vin chaud, grand vainqueur parmi les attraits les plus cités, sont là pour vite nous réchauffer dans la froidure de l’hiver.

« Moi, j’aime bien l’ambiance, la décoration, la musique, les stands des créateurs, des artisans… Et aussi la joie des enfants devant le Père-Noël » ajoute cette autre habituée, tandis qu’un groupe d’enfants renchérit « Nous ce qui nous plaît c’est qu’on peut y retrouver les copains ! ». Déjà trop grands pour un tour en calèche avec le bonhomme au costume rouge et à la barbe blanche qui intrigue les plus petits.

Loin de l’agitation fébrile des grandes agglomérations et leurs gigantesques attractions tapageuses, la magie opère en douceur au cœur des villages, et nous invite à sortir, bien emmitouflés, pour déambuler entre les stands joliment décorés pour l’occasion. On y va aussi avec cette lueur d’espoir d’y dénicher LE cadeau -et ce petit plus qui sait le rendre unique-, qui ravira ceux que l’on aime.

On flâne en écoutant, les yeux écarquillés comme des gosses, la manière dont ces bijoux ont été patiemment conçus à partir de fleurs séchées, en s’extasiant sur la dextérité qui a permis de confectionner ces cartes de vœux uniques, en découvrant les propriétés calorifères de la laine de yack adaptée à nos pieds…

Tels de petits sujets abrités par l’écrin en verre d’une boule à neige, on s’octroie enfin le temps de souffler avec bonheur, même sur nos petits doigts gelés, savourant avec délice cette parenthèse enchantée dont on sait déjà qu’elle s’achèvera un peu trop vite.

Et si finalement c’était ça, le charme discret et indéfinissable des marchés de Noël ?

Marielle Fourcade

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