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CHANGER DE VIEMathieu Serres crée Co'Gestion pour accompagner les artisans et soulager leurs clients

Paysagiste de formation, Mathieu Serres a longuement fréquenté clients et artisans de chantiers. Il s'est rendu compte des difficultés à superviser pour les premiers, et du manque de suivi pour les seconds, et a créé son activité pour répondre à ces besoins.
Mathieu Serres dans son bureau, travaille sur deux ordinateurs.
Co'Gestion a vu le jour du côté de Morlaàs, en avril 2022. Quelques mois après seulement, un premier chantier est déjà en cours de finalisation, et d'autres devraient être prochainement signés. L'année 2023 s'annonce chargée...

Pour changer de vie, il n'y a pas besoin de radicalement changer d'activité professionnelle. Et ce n'est pas Mathieu Serres qui dira le contraire ! Celui qui a débuté en tant que simple alternant paysagiste a petit à petit gravi les échelons jusqu'à devenir gestionnaire de travaux. Un poste qu'il a souhaité faire évoluer en créant sa propre entreprise afin de devenir son propre patron.

« Même si c'est le même boulot, je peux dire que j'ai changé de vie. J'ai une relation différente avec les clients et les artisans qu'avant en raison de mon statut indépendant désormais. Et puis comme je suis mon propre patron, je peux gérer mon temps comme je l'entends », affirme celui dont le rôle est désormais d'accompagner les deux parties prenantes des travaux, et de servir de lien entre le client et les artisans. « L'idée c'est que j'aide tout le monde ! ».

Ainsi, dès le projet, il accompagne particuliers et professionnels pour les aider à choisir leurs fournisseurs, les matériaux, les artisans, et permet de faciliter la mise en relation de tout ce monde. « C'est un peu comme un maître d’œuvre, mais je n'impose rien, je suis vraiment là en tant que soutien, que conseiller ». Il accompagne également les artisans et les clients durant la période de travaux, pour leur proposer un suivi du chantier et soulager les deux parties prenantes.

L’idée, c’est uniquement d’aider tout le monde. 

Autre volet de Co'Gestion : la vente du logiciel Lycorne. « C'est une application 100% française que j'ai d'ailleurs aidé à perfectionner. L'idée est qu'elle puisse être adaptée sur-mesure à l'artisan pour lui permettre de gagner en productivité et en rentabilité ». Lycorne permet aux artisans d'avoir une vision plus claire sur leurs charges, le calcul de leurs heures, leur chiffre d'affaires prévisionnel, mais aussi de suivre leurs chantiers, de calculer leur rentabilité, et d'en estimer les résultats. Un outil utile donc, qui ne place pas les intérêts personnels de Mathieu Serres avant ceux de ses clients. « Ce n'est pas le but. Je n'aspire pas à faire beaucoup d'argent. L'idée, c'est uniquement d'aider tout le monde ».

Une aventure entamée au mois d'avril 2022, mais qui trottait dans la tête de Mathieu Serres depuis plusieurs années déjà. « Cela faisait bien 3 ou 4 ans que j'avais l'idée en tête. Puis un jour, mon frère dont je suis très proche a vécu un drame familial, et ça a été un déclic. Je me suis dit que l'on n'avait qu'une vie et qu'elle était courte, et que si je ne me lançais pas maintenant, je ne le ferais jamais »

« C'est très valorisant de voir que l'idée plaît et que ça commence à marcher. J'ai un réel sentiment de satisfaction et de fierté. Alors il y a aussi quelques côtés moins agréables, comme le salaire qui pour le moment est en option, et pas mal de stress, mais c'est du stress positif qui pousse à avancer et à ne rien lâcher ».

Actuellement en train de finaliser des devis pour l'année à venir, Mathieu Serres souhaite rapidement pérenniser son activité. « Entre les devis signés et l'utilisation du logiciel, je vise environ 50 000 euros de chiffre d'affaires sur l'année 2023. Je pense que c'est réalisable, ce n'est pas trop, cela reste à taille humaine et c'est ce que je souhaite. Ensuite, si j'arrive à maintenir cela, j'envisagerai d'intégrer une personne à l'entreprise pour doubler le chiffre d'affaires », conclut-il. Co'Gestion est un bourgeon qui n'attend que d'éclore...

Timothé Linard

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