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ON MARCHE SUR LA TÊTELa profonde exaspération des paysans

La Coordination rurale a repris ses actions sur le terrain en Occitanie. De leur côté, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent à relancer les manifestations à partir du 15 novembre.
ON MARCHE SUR LA TÊTE – La profonde exaspération des paysans
La colère des paysans s’amplifie, avec le terrible sentiment que les engagements pris, il y a 10 mois, par le gouvernement Attal n’ont été que trop partiellement suivis d’effets. Confrontés à « une situation conjoncturelle dramatique », ils rappellent « l’urgence d’agir pour l’agriculture ».

« Pour certaines filières, la conjoncture de ces derniers mois n’a fait qu’aggraver la situation. Face au décrochage du secteur agricole, un énième sursaut politique ne suffira pas, il faut agir » soulignaient-ils déjà fin août. « Les agriculteurs n’ont toujours pas constaté de changement dans leur cour de ferme. Il est irresponsable de laisser un pan entier de l’économie agricole en déshérence ».
 
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont donc appelé, ce mardi 22 octobre, à une reprise des actions à partir du 15 novembre. Ils fustigent également la possibilité d’un accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur. Arnaud Rousseau a qualifié de « ligne écarlate » cet accord à l’ordre du jour du G20, le 18 novembre prochain.
 
« L’accord ouvrirait la porte à 99.000 tonnes de viandes bovines, à 180.000 tonnes de viandes de volaille, à l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs, à 180 000 tonnes de sucre », ont précisé les deux syndicats, dans un communiqué coécrit avec des associations spécialisées en bovins, betteraves, lait, maïs et aviculture.

En Occitanie, d’où était partie la mobilisation l’hiver dernier, la Coordination rurale a déjà lancé des actions sur le terrain. Ainsi à Auch, des agriculteurs ont déversé de la laine de mouton, des bottes de foin et de la paille devant plusieurs bâtiments de l’État.

En Bigorre, plusieurs manifestations ont été organisées ces jours-ci.  « Toutes les filières sont touchées et les agriculteurs ne savent plus comment faire, pour survivre » a déclaré François Nogues, le président de la Coordination Rurale du 65.
 
Parmi les nombreuses problématiques mises en avant dans notre région, il y a la question très sensible de l’eau et de l’irrigation. Les agriculteurs demandent la création de réserves et s’inquiètent de la taxation excessive pratiquée par Rives et eaux du Sud-Ouest, pour la gestion des lacs dont l’eau sert à l’étiage et à la salubrité publique.
 
Les éleveurs soulignent que les plans d’accompagnement et d’indemnisations, liés à la FCO et à la MHE, laissent beaucoup d’agriculteurs sur le bord du chemin. Quant aux vaccins, ils dénoncent les promesses de gratuité des vaccins alors qu’il n’y a pas de stocks suffisants.
 
Alors que l’ensemble des cultures ont été retardées en raison des conditions climatiques de l’été, les agriculteurs remettent en cause « les couverts végétaux et leur intérêt agronomique pour la valorisation des sols, alors que ces derniers ont un coût d’implantation important ».
 
La colère gronde à nouveau, avec de nombreuses situations alarmantes dans les exploitations. L’approche des élections aux Chambres d’agriculture en début d’année prochaine, risque d’enflammer encore plus nos campagnes.

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